Le Lot, juste terre des Justes
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Pour la deuxième fois, Yad Vashem, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, a lancé cette année une campagne en ligne pour encourager les Internautes français à commémorer les 6 millions de victimes juives de la Shoah. Comment ? « À l’occasion du 27 janvier (jour anniversaire de la libération d’Auschwitz choisi par l’ONU pour instaurer la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah), les participants ont pu associer leur nom à celui d’un homme, d’une femme, d’un enfant, assassinés par les nazis et leurs collaborateurs » explique l’organisme sur son blog. Au final, l’opération permet de constituer un « IRemember Wall », pendant virtuel des « vrais » murs érigés en Israël ou à Paris, notamment, où sont inscrits les noms des victimes… Or, l’Institut cite justement l’exemple d’une citoyenne lotoise ayant répondu à cet appel : Valérie Chabeaux, de Loubressac. On lit ainsi, sur le blog de Yad Vashem : « Elle a été associée à Ida, nom (marital) inconnu, née Kimelman en 1910, à Varsovie en Pologne. Selon une Feuille de Témoignage remplie par la nièce de la victime, Michal Ref Kimelman, cette mère de deux enfants a été assassinée à Treblinka à l’âge de 32 ans. » Et notre compatriote lotoise explique : « Merci de nous permettre de créer un lien avec une victime, de nous donner un nom, un visage. Je n’oublierai pas Ida. J’y pense quotidiennement. (…) Je ne peux regarder de reportages sur la déportation, tant de souffrance, de peur : c’est insoutenable. Mon grand- père était prisonnier de guerre, son frère, résistant, est décédé à Buchenwald. J’ai donc cherché à en savoir plus sur eux et j’ai voulu en savoir plus sur les autres victimes. » Elle fait part enfin de son émotion : « Je tenais à vous remercier pour cette extraordinaire initiative. Merci encore de nous donner cette chance. Sachez que j’ai fait développer les photos de « nos » victimes, qui sont devenues comme des membres de notre famille. Ma fille va au collège avec Yakov et moi, j’ai toujours Ida sur moi. Elle est avec moi pour aller chercher les enfants à l’école, pour faire les courses… C’est idiot, mais on voudrait leur donner un peu de la vie qui leur a été volée. Votre projet nous permet de voir les personnes sourire, sur ces photos, elles avaient encore une identité, une existence. Il ne faut pas les oublier, ce serait les faire mourir une deuxième fois. » L’occasion de rappeler que le Lot fut, durant la Seconde guerre, un territoire dont la population fut loin d’être insensible au drame que vivaient tant de familles, adultes et enfants, parce que juifs ou considérés comme tels… On compte ainsi un peu plus de 4 000 « Justes » en France, « qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs », selon la définition officielle. Parmi eux, une cinquantaine de Lotois. Proportionnellement, vu la démographie, c’est très honorable. D’autant que tout laisse à penser que beaucoup de ceux qui ont agi sont restés anonymes, pour mille raisons.
– La Dernière guerre, encore. Le Conseil départemental de la Moselle a rendu hommage cette semaine à l’un des derniers grands résistants mosellans, qui vient de décéder. « Il y a 78 ans, Roger Lefort alors jeune étudiant messin de 17 ans, quitte clandestinement la Moselle annexée pour échapper à l’incorporation dans l’armée allemande. Comme de nombreux Mosellans déracinés, il est accueilli dans le #Lot où il poursuit ses études avant d’intégrer le maquis FTP. Au sein de la Brigade Alsace Lorraine, il participe à la libération de la France du sud-ouest au nord-est jusqu’en avril 1945. Après la guerre, il intègre l’éducation nationale et y fait toute sa carrière. Une vie bien remplie au service de la France puis de ses enfants. »
– Enchaînons par des sujets plus légers, peut-être, mais néanmoins très sérieux. On apprend ainsi que l’AOP « Huile de nord du Périgord » (dont l’aire de production comprend une partie du Lot) a été reconnue officiellement au niveau européen (tant mieux pour notre or jaune!). C’est l’INAO qui s’en est fait l’écho. Et que, par ailleurs, on pourra produire en France de la truffe blanche… d’Italie. Faut-il ou pas s’en inquiéter au pays de l’or… noir ? C’est à lire ici (article de nos confrères de 20 Minutes).
– Il y a une chose de toute façon qu’on ne nous volera jamais : la beauté de notre ciel. Comme le confirme ce splendide lever du jour capté par Patrick Favrel.
– Pendant ce temps, la coopérative RailCoop (basée dans le 46) dont nous avions relaté le passage remarqué dans Envoyé Spécial (le reportage provoqua tant d’enthousiasme que les nombreux téléspectateurs voulant adhérer ont fini par provoquer un « bug » du site) continue d’étendre sa toile. Son projet de ligne Toulouse-Rennes via Cahors (qui desservira Toulouse, Montauban, Cahors, Brive, Limoges,Poitiers, le Futuroscope, Châtellerault, Tours Ville, Le Mans, Laval, Rennes) rencontre un écho très favorable. Notamment auprès de nos confrères de Ouest-France.
Visuel @DR