Figeac : L’astrolabe trouve sa place au Musée Champollion-Les Ecritures du Monde
Cette pièce rare a été acquise le 7 juillet dernier, à Paris, pour un montant de 9 000 euros.
Inscrit en nagari (une des écritures les plus employées en Inde du Nord et au Népal) et datant du XVIIIème siècle, l’astrolabe qui trône désormais dans l’une des vitrines du 1er étage du Musée Champollion-Les Ecritures du Monde de Figeac servait d’instrument de mesure astronomique. Il provient de Jaïpur en Inde où le maharaja Jai Singh II (1688-1743) fit construire plusieurs observatoires. Habituellement ce type d’objet est issu du monde arabe, ce qui confère à cet astrolabe indien un caractère particulièrement original. Au-delà de sa vocation astronomique, l’astrolabe aura aussi un usage dans le domaine religieux, astrologique et dans la navigation. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que plusieurs bateaux célèbres portèrent ce nom : celui du grand explorateur La Pérouse qui sombra en 1788 et celui qui en 1829 ramènera d’Égypte un illustre Figeacois : Jean-François Champollion ! Dernier clin d’oeil : le terme « astrolabe » a été choisi il y a quelques années pour dénommer l’ensemble des équipements culturels du Grand Figeac. La boucle est donc bouclée ! Les visiteurs pourront admirer cette pièce exceptionnelle dès la réouverture du musée qui prépare simultanément pour le mois de décembre une exposition inédite en Europe consacrée au Dongba (culture, écriture et ancienne religion chinoise) et aux manuscrits Naxi (écriture pictographique basée sur des dessins).
Photo @DR