Energie et patrimoine : Le Grand Cahors veut faire école
La communauté d’agglomération a lancé une démarche innovante.
Enerpat, pour énergie et patrimoine. Une contraction dont Cahors est en train de faire une spécificité aux multiples possibilités de développement. « Enerpat, c’est trouver des solutions de réhabilitation naturelles et locales. On repart du médiéval, des savoirs faire et on utilise des techniques naturelles : la laine de bois, le chanvre, la ouate… » précise Nicolas Moulene, chef de projet au Grand Cahors. « Tout est parti du projet Coeur d’agglo avec un volet d’amélioration énergétique du bâti médiéval. Nicolas nous a proposé une spécification cadurcienne et c’est lui qui a inventé le concept Enerpat qui se décline en trois axes : formation, recherche, innovation » rappelle Michel Simon, vice-président de la communauté d’agglomération. Ainsi dans le cadre de cette démarche, le Grand Cahors a accueilli depuis le début de l’année 2015 une doctorante en éco-restauration, Sophie Claude.
« Enerpat, c’est un concept living lab, laboratoire vivant. C’est confronter les acteurs au réel avec le ressenti de l’habitant. Nous avons mis des formations en place avec les artisans de la CAPEB, et le CNFPT. Notre objectif est de proposer des cycles de formations ou des séminaires. Dans le prochain contrat de site, on envisage de structurer la filière universitaire qui existe : le Master patrimoine et la licence professionnelle Gestionnaire de l’Efficacité Energétique pour le Bâtiment Intelligent. Nos partenaires sont le laboratoire de l’école d’architecture et le laboratoire des matériaux et durabilité des constructions » poursuit l’élu avant de dévoiler une nouveauté côté innovation en partenariat avec une start-up, Efficiencia : « On les a rencontrés lors d’un cluster bâtiment économe en Midi-Pyrénées. Ils nous avaient fait une proposition que nous allons mettre en oeuvre. L’objectif est de proposer une solution d’identification d’économie d’énergie par la typologie énergétique des bâtiments. Ils vont en analyser une centaine et les classer : matériaux lourds/légers, angles/continuité… Grâce à ce classement, on va chercher des solutions avec les artisans, les professionnels, les laboratoires…Au final, on aura un outil d’aide à la décision avec une application tablette, smartphone… L’artisan, l’habitant, les collectivités n’auront plus qu’à rentrer les données et cela permettra d’envisager plusieurs scénarios. On devrait attaquer le travail début 2016. Ce sera un contrat de recherche développement. » A suivre…