La vie était belle, en 1931…

Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– C’est plus fort que moi. Quand je fouille parmi de vieilles cartes postales, je suis souvent plus intéressé par le verso que par le recto, par la correspondance, même courte, que par l’illustration. Ainsi, je tombe sur le compte Twitter d’un collectionneur qui vend des cartes sur un site spécialisé. Une image retient mon attention, c’est une vue de la Place du marché à Cahors dans les années 20. Je vais plus loin, je multiplie les clics et voilà un petit trésor. Une carte illustrée par une vue de la Tour du pape Jean XXII. Elle est tirée d’une série, « Le Lot Pittoresque », et réalisée par l’entreprise « Phototypie des Docks, Cahors ». Il y a un cachet de la poste, mais je ne déchiffre que le mot LOT. La date est illisible. En revanche, le timbre est explicite. La mention est claire : « Exposition coloniale internationale de Paris, 1931 ». Nous sommes donc à une période intermédiaire. Les horreurs de la Première guerre ne sont pas oubliées mais la cicatrisation lentement s’opère. Et les orages sombres annonçant la Seconde encore invisibles. Voilà pourquoi l’essentiel est ailleurs. Au verso. La carte est adressée à un couple domicilié en Seine-et-Oise (supprimé en 1968 au profit de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines). Le texte de la correspondance tient en quatre mots : « La vie est belle ». La signature suit immédiatement. La vie est belle ! Un jeune homme, une jeune femme ? Qui a écrit cela ? Quels petits bonheurs ont jalonné sa journée pour que le cœur léger, ce soient ces mots qu’il ou elle estime les mieux choisis pour résumer son état d’esprit ? Nul ne saura. Et moi, ce fut cette semaine un de mes bonheurs, justement que de tomber sur cette perle. Et de vous l’offrir en partage.

– La vie fut belle le week-end dernier aussi pour Raphaël Mezrahi qui, de passage à Cahors pour se donner en spectacle, a remercié ensuite la ville pour son accueil et a même posté quelques vidéos gourmandes (où l’on comprend que les saveurs d’ici peuvent aussi ravir les tenants du « vegan »). Avant, on envoyait une carte. Maintenant, on tweete. Mais quand c’est pour dire merci, c’est admis !

– Dans un autre registre, voilà que l’on s’approche doucement de la fin des manifestations qui auront marqué le 900ème anniversaire de la cathédrale. Sur le compte Twitter de ladite cathédrale, on a lu jeudi : « La basilique d’Argenteuil s’associe spirituellement à la clôture du Jubilé de la cathédrale de #Cahors ! Dans la basilique où est précieusement conservée la Sainte Tunique du Christ, les messes des 6, 7 et 8 décembre seront célébrées en UDP avec les pèlerins de la Sainte Coiffe ! » Au risque de paraître pour un impie et un inculte, je n’ai pas saisi tout de suite la signification de l’acronyme UDP. Un système de retransmission télévisée ? Une forme de réunion via je ne sais quel hologramme ? Et puis enfin j’ai saisi. UDP signifie Union De Prière. Rien à voir non plus, donc, avec l’United Democratic Party, un petit parti apparu en 1974 au Royaume Uni…

– Terminons ce rendez-vous par le sujet diffusé dans le 13 heures de Jean-Pierre Pernault où étaient mis en avant les commerçants de centre-ville à l’approche de Noël, obligés de se retrousser les manches face à la concurrence des grandes surfaces et d’Internet. On y apprend qu’à Cahors, les clients peuvent bénéficier d’un plus. Un supplément d’âme et de magie. Quand on y achète un cadeau, l’emballage y est tout simplement magnifique. C’est quand même autre chose qu’un carton cabossé qui a parcouru des centaines ou milliers de km à bord d’un cargo, non ?