Rififi au conseil départemental et bientôt au PS
L’élection à la présidence a laissé des traces.
Heureusement qu’il y a les sans étiquettes et les radicaux de gauche, sinon l’assemblée départementale ne serait constituée que de frondeurs. Frondeurs de qui, de quoi ? Là est la question… Vendredi dernier, lors de l’élection des représentants du département dans plusieurs conseils d’administration, la majorité départementale s’est scindée en deux : d’un côté le groupe « Parti socialiste et apparentés » avec à sa tête Caroline Mey-Fau et Pascal Lewicki, fort de 18 élus ; et le groupe « Parti socialiste et démocrates » présidé par Olivier Desbordes et regroupant six élus. Les stigmates de l’élection présidentielle sont encore bien présents. A « l’origine » de cette querelle de « familles », Geneviève Lagarde, membre du 2ème groupe, entend bien faire entendre une autre voix : « Il y a l’ancien groupe PS et apparentés tel qu’il existait auparavant, et il y a un groupe PS et démocrates, pour l’instant constitué de six personnes. C’est le PS authentique par rapport aux événements récents. Le groupe va d’abord fonctionner de façon effective. Il va exercer un contrôle, une vigilance et être force de proposition, exprimer sa différence et parler vrai, et chaque fois que cela nous paraitra nécessaire, communiquer. » Vice-président non encarté du groupe « Parti socialiste et apparentés », Pascal Lewicki, joue la carte de l’apaisement : « Ce n’est rien de grave. On veut apaiser les choses, et travailler dans la sérénité. Nous espérons que l’autre groupe nous rejoigne. L’objectif, c’est de mettre de l’huile dans les rouages. » Même son de cloche pour la présidente, Caroline Mey-Fau : « On est meurtri. Nous, les nouveaux élus, cela nous a dépassés. On va essayer de diriger ce groupe avec d’autres méthodes, panser les plaies. Nous avons les mêmes valeurs à défendre. »
Qui succèdera à Laurent Fabre ?
Mais si ça bouge du côté de l’assemblée départementale, il y a également des remous au Parti Socialiste lotois avec une réunion qui s’est tenue à Montfaucon mercredi dernier. « Les militants se sont exprimés clairement pour exprimer leur consternation, leur refus de ce qui s’est passé. La majeure partie des secrétaires de section ont écrit au premier fédéral, pour certains au national, pour que des sanctions soient prises, pouvant aller jusqu’à l’exclusion » raconte Geneviève Lagarde. Le 11 juin prochain, aura lieu le vote pour le premier secrétaire fédéral du Lot et les secrétaires de section. Vote où Laurent Fabre pourrait annoncer qu’il ne se représente pas… « Il est possible qu’il doive quitter, professionnellement, le département. Nous souhaitons qu’il reste premier secrétaire. S’il s’en va, il faudra bien trouver quelqu’un, mais nous n’en sommes pas encore là. » Une prochaine guerre des chefs en vue…