Gel : Vignerons et producteurs de noix interpellent les députés du Lot
Une rencontre a eu lieu dans les vignes à Anglars-Juillac ce samedi 4 novembre.
« On est au bord du gouffre. Il y a un côté urgent. On veut des prêts comme dans certains secteurs avec des cautionnements de la BPI ». « Le vignoble du Lot fera partie des vignobles les plus impactés. C’était important de vous réimpliquer ». « La première chose à faire remonter, c’est la MSA »… Christophe Canal, président de la Chambre d’agriculture, Christophe Bonnet, secrétaire général de la FDSEA, Philippe Vérax, président des Vignerons Indépendants du Lot, Sébastien Sigaud du syndicat de défense de l’AOC Cahors, Claude Guitard, président du syndicat des Côtes du Lot, Georges Delvert, président du comité du noyer et du châtaignier du Lot, vignerons et arboriculteurs… ont rencontré ce samedi 4 novembre, dans les vignes à Anglars-Juillac, Huguette Tiegna et Aurélien Pradié, députés du Lot, pour leur demander leur soutien par rapport aux conséquences dramatiques des épisodes de gel qui ont touché durement les exploitations en avril dernier.
Et de détailler leurs attentes :
> Assurances : Une évolution des modalités du dispositif « assurance-récolte » est indispensable pour garantir un système gagnant-gagnant
> Trésorerie-Financement : Les dispositifs bancaires proposés au cas par cas ne constituent pas une réponse adaptée à toutes les situations. Il est nécessaire de trouver des solutions pour le cautionnement de ces nouveaux prêts (Conseil régional/BPI)
> MSA/cotisations sociales : Une enveloppe exceptionnelle du Fonds d’Actions Sanitaires et Sociales à la hauteur des besoins nous apparaît indispensable. Sans enveloppe exceptionnelle, aucune priorisation ne sera envisageable. Ce sont environ 1000 exploitants qui sont impacts par le gel.
> Fiscalité : Limiter les prélèvements obligatoires sur les résultats économiques. La période de crise récente a engendré des reports d’annuités, des échéanciers de cotisations MSA, une absence de fonds de roulement… L’argent disponible ne devrait pas être utilisé pour régler ces charges nouvelles, mais pour faire face aux charges anciennes et donner de l’air. Cela permettrait d’assurer le fonctionnement des exploitations et de retrouver une capacité d’investissement. Pour cela, l’évolution de certains dispositifs fiscaux est impérative :
– la réserve de précaution physique est mieux adaptée que la DPA car cela ne mobilise pas de trésorerie à bloquer sur un compte. Mais la provision correspond à l’augmentation de stocks pour limiter l’impact sur le résultat fiscal et social (possible aujourd’hui pour la DPA mais avec 50 % de la DPA sur un compte à utiliser dans les 7 ans)
– option moyenne triennale : le changement d’option de la moyenne triennale doit mieux tenir compte de la variabilité des récoltes
Le message est passé.