Cahors : La 1ère phase des travaux hydrauliques de l’entrée sud a débuté
Le retalutage du massif de déchets de Brousseyras et la déviation du Bartassec sont au programme.
« C’est un moment fort pour le réaménagement de la route de Toulouse. C’est l’achèvement de l’histoire de la décharge et le début des travaux hydrauliques de l’entrée sud. Nous dévions le Bartassec pour un retour à la nature » a déclaré Jean-Luc Marx, maire de Cahors et président du Grand Cahors, aux côtés de Claire Raulin, préfète du Lot, lors de la visite de presse organisée le 22 mai 2025 à l’occasion du lancement des travaux hydrauliques de l’entrée sud de la ville sur le site de l’ancienne décharge de Brousseyras qui consistent en un retalutage du massif de déchets et en la déviation du cours d’eau du Bartassec. « C’est une étape très importante que nous franchissons dans le cadre du partenariat entre l’Etat et le Grand Cahors. Ces travaux permettront d’éviter les crues, les inondations et protéger les activités humaines » a rajouté la représentante de l’Etat.
La remise à ciel ouvert du ruisseau du Bartassec, à hauteur de Brousseyras, sur environ 400 mètres constitue la première étape de la résolution de la problématique hydraulique de l’entrée sud de Cahors. La particularité de l’ancienne décharge étant qu’elle a été exploitée en remblaiement du lit majeur et mineur du ruisseau du Bartassec, intégralement busé sous les déchets. Ce dalot (ouvrage hydraulique permettant de canaliser l’écoulement des eaux) souterrain est aujourd’hui partiellement effondré. Lors de fortes pluies, la majeure partie des écoulements ne pouvant plus transiter par ce conduit défectueux, l’eau s’accumule en amont du massif de déchets, se déverse dans le fossé longeant la route départementale, inonde la zone située entre le massif et le talus ferroviaire et déborde sur la route départementale. L’un des objectifs majeurs de cette phase du projet consiste à assurer le passage de la crue centennale jusqu’à la confluence avec le ruisseau du Lacoste, en aval de la voie ferrée. Les travaux d’élargissement du lit du ruisseau du Bartassec de presque un mètre et d’abaissement du fossé le long de la route départementale permettront ainsi de se prémunir face à l’aléa des crues très présent sur cette entrée de ville, comme en témoignent les inondations fréquentes de la route départementale en cas de très fortes pluies. Ces travaux permettront, par ailleurs, de supprimer le busage existant sous le massif de déchets, long de 330 mètres. Le nouveau tracé du cours d’eau, contournant le massif, contribuera à réduire considérablement les risques d’infiltration des lixiviats ( tout liquide s’écoulant d’une décharge), une fois le dalot condamné. Le projet de restauration du Bartassec prévoit la renaturation complète du nouveau lit du cours d’eau à l’aide de techniques de génie végétal, appliquées sur l’ensemble de la section concernée.
Le projet de réhabilitation de la décharge prévoit une réduction des emprises avec reprofilage des talus. Par ailleurs, les travaux de requalification du ruisseau du Bartassec vont réduire l’emprise de la décharge, notamment sur sa partie Nord. Le reprofilage des talus, en cohérence avec le projet de recalibrage du cours d’eau, consistera à adoucir les talus et à les mettre en retrait afin de permettre la création du réseau de gestion des eaux et le passage d’engins d’entretien de curage. Dans un souci de gestion vertueuse du chantier favorisant le réemploi et d’optimisation financière, les travaux de terrassement seront réalisés en valorisant les broyats de déchets organiques du site et en les réemployant pour le retalutage. La hauteur du massif sera également limitée dans un souci d’intégration paysagère. Les zones réaménagées seront couvertes par de la géo-membrane en partie basse, jusqu’à hauteur supérieure au niveau d’une crue centennale. Au sommet, une bande de roulement en granulats recouvrira une couche de terre. La réhabilitation du site nécessite aussi que soit gérée l’évacuation des lixiviats. L’ancienne décharge ne recevant plus d’ordures ménagères depuis 1993, cela signifie que la lixiviation des déchets s’effectue depuis 31 ans. Les lixiviats présents sont récupérés par drainage gravitaire jusqu’à un point de relevage endigué et bâché. Un réseau de drainage de la zone « déchets » différencié des eaux de ruissellement et un bassin de collecte de ces eaux sont mis en place. Un suivi des lixiviats est assuré, via des analyses réalisées deux fois par semaine, durant toute la durée du chantier.
> Le calendrier du chantier :
Phase 1 :
– Mi-mai à début juin : décapage et tri des matériaux sur le talus et terrassement des déchets en déblai/remblai par tronçon,
– Juin : réalisation du fossé drainant en pied de talus et mise en place de la couche de forme avant l’étanchéification,
– Fin juin à fin juillet : pose de l’étanchéité, mise en place des enrochements en pied de talus et restitution de la zone Est aux équipes sur place.
Phase 2 :
– Août : décapage et tri des matériaux sur le talus et terrassement des déchets en déblai/remblai par tronçon,
– Début septembre : réalisation du fossé drainant en pied de talus et mise en place de la couche de forme avant l’étanchéification,
– Fin septembre : pose de l’étanchéité, mise en place des enrochements en pied de talus et restitution de la zone Est aux équipes sur place,
– Début octobre : reprise de la voirie.
Les travaux hydrauliques se dérouleront directement à la suite du réaménagement du massif de déchets.
– Consultation entreprises : juin-juillet 2025
– Préparation des travaux : mi-septembre à mi-octobre
– Travaux : mi-octobre 2025 à mi-janvier 2026
S’agissant des potentialités du site, des analyses sont en cours concernant la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques au sol et sur les bâtiments. Le sol étant constitué d’éléments instables, seules les études permettront de vérifier la faisabilité technique d’une telle implantation.