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Sibelle, les gelées de la désolation, le manque de toubibs et le drame de Kendji


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Lundi._ Tristesse et désolation. Les gelées du week-end et du début de semaine ont provoqué un désastre dans les vignes lotoises, estiment les professionnels. « 60 à 70 % du vignoble est touché avec parfois 100 % de pertes. C’est catastrophique. On est sous le choc. On est quasiment sur les dégâts de 2017. On avait placé beaucoup d’espoirs dans cette récolte. On ne sait plus quoi faire. C’est le coup de trop… » confie Nicolas Fournié, président de l’AOC, dans Medialot. Les techniques ont évolué, tant dans les parcelles que dans les chais, des produits sont apparus pour lutter contre les insectes nuisibles ou certaines maladies, des progrès ont été réalisés pour sélectionner les plants. Mais il y a bien une chose qui ne varie pas depuis des siècles, pour ne pas dire des millénaires. Les agriculteurs et les vignerons ne peuvent rien ou pas grand-chose contre les caprices de la météo (sans parler du climat en général). Et ça se joue à peu de choses. A quelques heures d’ensoleillement, à quelques degrés ou ou même à quelques dixièmes, à quelques ondées, à quelques mètres aussi : d’une parcelle à l’autre, certaines vignes sont comme brûlées par le gel (ou la sécheresse ou le mildiou), d’autres sont épargnées. Dans les Pyrénées- Orientales, et même ici dans le Quercy, alors que certains songent à abandonner, à arracher leurs pieds de malbec ou autres cépages, alors que les ventes fléchissent (notamment parce que le vin séduirait moins les nouvelles générations), c’est tout un pan de l’économie locale qui est dans le rouge (sans mauvais jeu de mots). « Quand le vin est tiré, il faut le boire, surtout s’il est bon… » plaisantait Marcel Pagnol. « Encore faut-il qu’il y en ait » se lamente Sibelle qui certes, ne boit pas (de vin) mais comme moi (qui certes ne crache pas dessus) sait aussi la beauté sereine des paysages de la vallée et des coteaux quand le soleil caresse les feuilles et les grappes, jusqu’à les faire rougir en automne. Nous devons tous en être les gardiens. Cette solidarité n’a pas de prix.

Mardi._ Le ministre Bruno Le Maire en croisade pour simplifier l’Economie présente un projet de fiche de paie simplifiée. Moins de lignes. Mais toujours une réalité : il y a un « brut » et il y a un « net », en bas à droite, c’est-à-dire ce qui est effectivement viré sur le compte bancaire du salarié. Avec ma protégée, nous sommes dubitatifs. Il n’est pas inutile, nous semble-t-il, que l’on sache où va la différence, quelle part de notre travail finance en partie l’assurance maladie, la retraite, l’indemnisation du chômage… « Par ailleurs, cette modification ne simplifiera en rien le travail des employeurs qui continueront (via des logiciels spécialisés et programmés à dessein) de calculer ces dites cotisations » remarque de plus ma tigresse domestique qui est très attachée à la sécurité sociale même si elle n’en bénéficie pas. « Et quand c’est flou, c’est qu’y a un loup » ajoute-t-elle en reprenant l’expression chère à Martine Aubry, toujours maire de Lille mais qui a déserté la scène politique nationale. Plus simplement, disons que c’est comme au restaurant. Quand on règle l’addition, il est normal d’en avoir le détail…

Mercredi._ La fondation Jean Jaurès publie une étude sur les délais avant d’obtenir un rendez-vous médical. Elle s’est appuyée sur les données de la plateforme en ligne Doctolib. Un indicateur intéressant mais partiel : tous les praticiens – même s’ils y sont référencés – ne sont pas clients du site (il est n’est donc pas possible de prendre rendez-vous auprès d’eux via la plateforme) et surtout, il y en a beaucoup qui n’acceptent pas ou plus de nouveaux patients. C’est, dans le Lot comme dans nombre de départements, un phénomène croissant. Il faut par ailleurs raisonner en terme de bassins de vie. Dans le nord du Lot, on peut éventuellement aller sur Brive, et dans le sud, choisir Montauban. Bref. L’essentiel demeure : que cette question des déserts médicaux et de l’accès aux soins soit prise à bras le corps par les politiques, qu’ils s’estiment ou non héritiers de Jean Jaurès. Mais ils doivent préserver celui de la Résistance… Ma protégée s’est éloignée. Dès qu’on parle de « rendez-vous », elle s’imagine que la date de son rappel de vaccin chez le véto est arrivée. Alors elle va se cacher dans notre jardinet, derrière les forsythias. Courageuse et insolente, mais pas téméraire…

Jeudi._ On apprend qu’un supermarché discount Aldi ouvrira près du Mac Do de la côte des Ormeaux, à Cahors, en 2025. Les travaux ont débuté. C’est en fait un déménagement puisque l’enseigne quittera alors son actuel magasin de l’avenue de Toulouse. A Cahors comme partout, les entrées de ville sont devenues des zones commerciales qui se ressemblent toutes, et l’on y retrouve les mêmes logos, les mêmes couleurs, les mêmes franchises. Quelques indépendants y font de la résistance. Sibelle répète cette vérité incontournable : « Un billet de 10 euros dépensé en périphérie ne le sera pas en centre-ville. » Soit. Mais qui peut en vouloir aux consommateurs ? Et même aux élus, qui pensent aux créations d’emplois. Quitte hélas à ce que ceux du centre soient menacés. Outre les prix, plus attractifs, outre les modes, il y a la question du stationnement. C’est une équation insoluble. Reste le décor. Sur le rond-point de Regourd, officiellement « Giratoire Gaston Monnerville », des ceps ont été plantés. Pour faire couleur locale. Ont-ils au moins résisté au gel ?

Vendredi._ Le chanteur Kendji Girac était cette semaine au centre de l’attention médiatique. Grièvement blessé, il s’en est sorti, et c’est tant mieux. On connaît désormais les circonstances et les raisons du drame. Il y a toujours pour ces faits divers qui concernent des vedettes du music- hall et même des personnalités connues d’autres milieux, en général, une forme d’appétence du grand public qui s’explique ainsi. Au fond, ces célébrités sont riches et célèbres, mais elles peuvent être confrontées à des conflits intimes, à des querelles de couples, bref, à des problèmes comme monsieur et madame tout-le-monde en rencontrent eux-mêmes. « On fait ce métier pour être célèbre et une fois qu’on y arrive, on met des lunettes noires pour ne pas être reconnu » disait en substance le grand Mastroianni. Un jour Kendji fera son retour scène. Ce drame ne sera pas oublié mais il s’inscrira dans sa légende. Même les idoles ne sont pas condamnées au bonheur. Bon courage à lui.

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