Fonds d’urgence : Les vignerons lotois demandent à l’Etat de revoir ses calculs
Il manque un million d’euros.
« On est l’appellation la plus touchée et la moins indemnisée ». Ce 14 mars, Nicolas Fournié, président de l’AOC Cahors, Lucien Dimani, vice-président, et David Girard, président de l’IGP Côtes du Lot, en avaient gros sur le coeur. Leur mobilisation par rapport au fonds d’urgence viticole est tombée sur la réalité « du mammouth administratif français ». La préfecture du Lot et la DDT n’y sont pour rien bien au contraire « mais les calculs des douanes ne sont pas bons ». Explications : « La répartition du fonds d’urgence viticole de 80 millions a été basée sur les volumes commercialisables en 2018 au lieu d’hectares en production ». « Sur la 1ère enveloppe, on nous a accordés 730 000 euros. 8 millions d’euros avaient été mis en réserve pour d’autres demandes. Le ministère s’était basé sur 80 dossiers alors qu’en réalité on est sur 191… Certains autres territoires avaient demandé des rallonges et les avaient déjà obtenues… On a l’impression d’avoir joué un match avec des règles différentes selon les équipes » explique Nicolas Fournié rappelant le contexte de crises en continue que traverse le vignoble lotois : gel en 2017, 2019, 2021, grêle en 2022 sur 140 hectares et sur 50 hectares en 2023, mildiou… On est tombé à 30 hectolitres/hectare. Le vignoble est impacté par les aléas climatiques. Nous commençons à être en danger et certains en très grande difficulté… » Et d’annoncer ce que représente l’erreur de calcul : un million d’euros (270 000 euros ont été obtenus). « Dans le Lot, depuis qu’il y a des crises, on est les bons élèves et résultat on est pris pour des… Faut-il faire peur pour obtenir quelque chose ? » regrette David Girard. « Nous avons tous les arguments. Nous allons refaire une demande appuyée par les parlementaires » précise Lucien Dimani. A suivre…