Cahors : Les intempéries rappellent le risque qui plane sur l’Entrée sud
Le Grand Cahors repose les enjeux.
Le Bartassec redevenu rivière, de l’eau ruisselant des collines, des champs inondés… les intempéries que Cahors a connu dans la nuit du 20 au 21 juin ont remis la problématique de l’inondabilité de l’Entrée sud de la ville sous les feux de l’actualité. Si le projet Partenarial d’Aménagement de la zone a été signé en juillet 2022 (https://medialot.fr/cahors-un-projet-partenarial-damenagement-pour-faire-avancer-lentree-sud/), où en est on aujourd’hui ? Interrogé, le Grand Cahors rappelle les enjeux : « Si chacun connaît le risque inondation qui pèse sur l’Entrée sud, le bouleversement climatique fait augmenter la probabilité d’un événement. Dans ce contexte, les aménagements hydrauliques, le renouvellement urbain et la renaturation à l’échelle de l’Entrée sud sont déterminants. Mais cette nécessité fait face à deux principaux obstacles :
La très grande complexité des procédures et de la règle. Il est impératif d’obtenir une approche plus souple dans un cadre partenarial si on veut résoudre cette problématique. C’est dans ce sens que le projet Partenarial d’Aménagement a été signé entre les acteurs : Grand Cahors, Etat, Agence de l’eau, syndicat de bassin, Etablissement Public Foncier d’Occitanie… Il revient désormais à chaque partie de contribuer au titre de ses compétences, de ses engagements et du calendrier posé.
Mais la capacité d’intervention dépend aussi d’une volonté partagée par tous et d’une prise de conscience collective : celles des exploitants économiques et des propriétaires fonciers et immobiliers.
En parallèle du risque inondation, s’ajoutent les risques économiques et sociaux dont chacun peut percevoir l’aggravation. Avec de nombreuses cellules commerciales vacantes, le risque qui se posait hier est désormais une réalité palpable de tous, notamment des propriétaires immobiliers.
L’état d’esprit d’un certain nombre de propriétaires peut être salué, tant ils ont admis la nécessité d’aider le Grand Cahors et l’Etat à agir. C’est grâce à leur prise de conscience que nous avons pu acquérir 6 pavillons devant la caserne des pompiers, l’ancien contrôle technique au giratoire du Roc de l’Agasse, les locaux de l’Atelier 46 désormais à Pradines, ou encore un pavillon derrière Feu Vert. Tout sera progressivement démoli contribuant à améliorer l’écoulement des eaux en cas de crues et la qualité urbaine de la route de Toulouse. Mais il convient plus que jamais que les propriétaires des bâtiments qui constituent des verrous hydrauliques puissent s’inscrire dans une démarche partenariale avec l’Etat et le Grand Cahors. Il en va de la capacité de concrétiser le projet de recomposition de cette entrée de ville, celui sans lequel le risque hydraulique et la déprise économique de la route de Toulouse vont s’aggraver. Dans ce dossier, la puissance publique, les entreprises implantées et les propriétaires immobiliers ont des intérêts qui se rencontrent. Les événements climatiques et les fermetures successives le démontrent plus que jamais. »