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Des nappes phréatiques au vrai-faux Rocamadour de Bretagne en passant par les nomades installés à Cahors


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Puisque ce rendez-vous se veut un reflet des débats et échanges sur les différents réseaux sociaux, nous avons repéré cette semaine le compte Facebook du « Collectif Citoyens Lotois : Méthanisation ». Il s’agit de l’antenne départementale d’un mouvement plus large qui fédère les citoyens hostiles à ces modes de production énergétique. En l’occurrence, sur la page lotoise, c’est une revue de presse des différentes actions menées contre la méthanisation, en Occitanie et ailleurs, qui est proposée.

– Voici à présent une carte proposée par Gérard Borvon concernant l’état des lieux de la pollution au lindane. Cet insecticide est décrit comme « toxique pour l’homme et dangereux pour l’environnement, (et) qui a été utilisé pendant plus de 50 ans en agriculture. Les sols bretons ont ainsi fortement retenu le lindane épandu via les effluents d’élevage. » La carte indique que le Lot figure parmi les départements les plus épargnés. Ouf.

– On ne vous apprend rien. La météo a été très pluvieuse, en tout cas très orageuse ces dernières semaines. Météo France diffuse ainsi sur Twitter une carte de l’évolution sur un mois de l’humidité des sols. Avec ce commentaire : « L’indice d’humidité des sols, partout déficitaire sur la région début mai (parfois à des niveaux records bas), se situe désormais au-dessus des normales, excepté à l’échelle de l’Hérault et des Pyrénées- Orientales. »

– On poursuit avec cette fois une carte concoctée par le BGRM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Elle concerne l’état des nappes d’eau souterraines. La synthèse est sans appel : « Les niveaux sont majoritairement en baisse. 66% des nappes restent sous les normales mensuelles en mai 2023 (68% en avril 2022). » Pour ce qui est du Lot, on relève une nuance : « Sur les nappes réactives du pourtour méditerranéen et de la Corse, les pluies ont principalement humidifié les sols et alimenté la végétation. Mais les pluies sur les Causses du Quercy et en Provence ont engendré un pic de crue sur les nappes des calcaires jurassiques. » A noter hélas que nombre de données sont manquantes en Occitanie… 

– On change de sujet. Avec des photos diffusées par la Britannique Muriel Lherm traitées par un procédé relevant de l’IA (intelligence artificielle) et qui mettent en valeur Rocamadour via des mannequins habillées façon « haute couture ». Pourquoi pas ?

– Restons à Rocamadour. Enseignant à l’Université de Bretagne Sud, Loïc Bouzard a posté plusieurs photos de la chapelle de Notre Dame de Rocamadour, à Camaret-sur-Mer (Finistère). Intrigués, nous sommes allés vérifier. L’édifice existe bel et bien, il est d’ailleurs protégé au titre des monuments historiques. Cependant, Wikipédia qui cite l’historien et navigateur Jean Merrien est formel : « Ce lieu de culte ne doit pas son nom au pèlerinage d’un prêtre médiéval à Rocamadour en Quercy comme il est souvent affirmé, mais au socle de pierre sur lequel la chapelle a été construite au bout du Sillon : le Roc’h a ma dour (du breton Roc’h = rocher, am a= au milieu, et Dour = eau, soit le « rocher au milieu des eaux » . Voilà. Tant pis pour la légende…

– On achève ce tour d’horizon en signalant l’entretien publié dans le magazine de BD spécialisé Casemate avec l’auteur Thomas Gilbert. Son dernier album publié chez Dargaud est ainsi résumé : « Les Causses du Quercy en l’an mille. Les meurtres d’enfants s’y multiplient. Arrive une meneuse de loups… Thomas Gilbert raconte un Moyen Âge coincé entre religion et vision. »

– Notre plongée hebdomadaire dans les archives nous renvoie au 16 juin 1929. Le Journal du Lot publie ce jour-là un article sur « les gens du voyage » qui se sont arrêtés à Cahors. Il y a là un peu de style et beaucoup de poncifs, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y a près d’un siècle de cela, certains clichés avaient donc déjà la vie dure. Alors aujourd’hui… On vous laisse juge. Mais on prévient : il faut évidemment replacer l’article dans le contexte de l’époque. Ce qui n’enlève rien à son caractère évidemment choquant.

– « Gitanes et nomades à Cahors. En Allemagne, en Autriche, en Espagne, j’ai vu souvent des tribus errantes, réellement errantes, de bohémiens ou tsiganes, de vrai Zigenner, gens qui marchent devant eux (…). Cependant, la vie étant un éternel cycle, il leur arrive, parfois, de revenir au point de départ. Mais le gitan me paraît devenir cadurcien ; la période des blocs erratiques ayant disparu, ils se bornent, eux, à errer dans les environs et surtout en ville. »

– « Jamais, en effet, depuis quelques mois, on n’a tant vu de ces derniers restes ou vestiges des descendants des plateaux de l’Asie envahir nos rues, les portails de nos églises, ou s’installer sur les bords de la rivière, les calles et autres places. Dernièrement, je comptais sept roulottes, avec seize chevaux ou ânes, que j’ai observés pendant plusieurs jours, essayant de dénombrer les enfants. J’y renonçai, ils apparaissaient et disparaissaient parmi les poules, les canards, les chiens et même deux petits cochons de lait. De quoi vit ce monde ? Car les femmes et les hommes sont nombreux – les femmes, passées au décapage et à un bain de cristau ne seraient pas mal ; elles n’en trouvent pas le temps. – Mettre au monde, allaiter, faire la cuisine et ensuite se promener, ça suffit à tuer le temps. Les hommes ; des « géniteurs », paresseux, pêcheurs à la ligne, amis des bistros. Et alors ! ils ne travaillent pas. Pendant leur séjour, j’en ai vu deux qui, par hasard, ont fabriqué quelques corbeilles, réparé une ou deux chapelières et ce fut tout. Mais ces gens ne dînent pas par cœur et ne détestent pas et le vin rouge et le vin blanc. Ça ! soyez en sûrs ! Ils connaissent un certain endroit où le jus de la treille avait une saveur particulière ; accompagnés de leurs compagnes, ils y faisaient des visites journalières. »

– « Dans la journée, les enfants, déjà grandets, implorent la charité du passant, le persécutent ; pour en être débarrassé on leur donne quelques menues monnaies : que dix de ces marmousets, morveux, nettoyés le jour où ils tombent à l’eau, récoltent 40 francs dans la journée, voilà un appoint. A leur tour, les femmes, mères ou prétendues mères s’en mêlent et la moisson est plus abondante. A 15 ans, elles n’ignorent pas la maternité. Un enfant sur un bras, un autre à la main, un troisième qui s’annonce, les voilà en route, car elles se prêtent leurs enfants. « Pécaïré ! Pauvres petits! Pauvres femmes! Qu’elles doivent souffrir avec leurs brutes de maris ! » Et la charité se manifeste. Le soir tout le monde rentre au logis et les estomacs sont satisfaits. Et, pendant ce temps, des pauvres, honteux et vieux, ont à peine de quoi se mettre sous la dent. » 

– « Et s’habiller? je vais vous en parler. Revenons à ces familles qui semblent avoir adopté Cahors. Leur manière de vivre est la même : mendier et ne se priver de rien. Une gamine de 15 ans et qui depuis ne l’est plus, sans doute, sortait dernièrement d’une pâtisserie avec une quantité de gâteaux fins ; le soir, avec une amie, elle s’offrait une série de glaces, sur le boulevard. C’est la même qui m’avait répondu : « Si je n’ai pas le droit de voler, j’ai bien celui de mendier ».

– « Dernièrement, la grand-mère ou bisaïeule de la colonie, une grande femme noire, forte comme un chêne séculaire et que je voyais depuis près de 50 ans, vint à mourir. Grande réunion familiale et banquet. Autrefois, chez les Huns, leurs ancêtres, on garnissait la tombe du défunt des provisions nécessaires au grand voyage ; aujourd’hui, on se garnit l’estomac ; c’est plus pratique. Mais, pourquoi ces dames ne porteraient- elles pas le deuil ? Alors, de nouvelles supplications, car on connaît les bonnes âmes à qui s’adresser. Et, sans en être le moins du monde étonné, je vis l’autre jour, six femmes ou jeunes filles, vêtues de noir, d’un noir pas trop frippé et de circonstance. Et toutes les familles se nippent d’armoires multiples. Inutile d’ajouter que jamais on ne raccommode, on ne lave : le fournisseur est toujours là; on y recourt, sans crainte de déchéance. »

– « L’autre soir, vers 10 heures, faisant le tour classique des bords du Lot, par la côte des Evêques, la nuit était sombre, je vis une réunion de ces insouciants de l’avenir accroupis autour d’un feu servant de lumière; on fumait, on chantait et des mélopées étaient accompagnées au son de guitares et de mandolines. A mon passage, les chiens, gardiens vigilants, grognèrent et aboyèrent. Puis les samovars se vidèrent ; ce fut le calme sur la rive et un sommeil profond dans la promiscuité de la roulotte ancestrale. Le proverbe espagnol dit : « Haz bien y no mira a quien » : « Fais le bien et ne regarde pas à qui. » Je répondrai : il y a à Cahors des misères cachées et à secourir. » 

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