La ligne POLT et ses déboires, une belle-mère sous les verrous et le side-car du véto de Catus
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Le train et ses vicissitudes dans notre cher département. Suite et pas fin. Voici ces tweets cette semaine de Phil Conducteur, qui conduit des trains régionaux. Acte I (avec un jeu de mots dès le premier mot) : « HelLio les gens. Réveillons la bête ! Il est l’or, mon seignor, il est l’or de se réveiller. Ce matin départ de Cahors à 6 h 30 avec le LioTrain 871601 : prévoir gros pull, température juste en dessous de 0. Bonne journée. » Acte II. A un collègue qui lui demande s’il est arrivé… à l’or, Phil répond qu’il avait 20 minutes de retard. Et il ajoute : « Y a pire, mais 20 mn sur un train de pointe, c’est ch… pour les usagers qui vont au taf. Et surtout à Cahors, ce n’est pas comme à Paris ou autre grande métropole, y a pas d’autres circulations juste derrière. Si le train pète, c’est mini 1 h pour le suivant et en ce moment 2 h. » C’est dit, sans fioritures. Et c’est justement dit…
– Les déboires de la POLT sont par ailleurs montrés du doigt à Limoges. La société Legrand se demande s’il est encore pertinent d’investir et de localiser ses services dans la région. Le PDG de l’entreprise (cotée au Cac 40, la seule de Nouvelle Aquitaine à avoir conservé son siège loin de Paris) a écrit une lettre au vitriol… A lire sur ce post de Sandrine Thomas.
– L’autre dimanche, incident sur la ligne POLT. Tweet d’un responsable de la SNCF : « Mobilisation générale des équipes à Issoudun pour dégager au plus vite les voies après le déraillement d’un train de céréales vendredi soir : la grue Kirow est en action et les travaux de réparation commenceront dès que les wagons seront dégagés. » Réponse d’un usager, Jean-Louis Bourzeix : « Pendant que vos collègues remettent en état les voies, pensez à vos clients de Cahors, Limoges, Brive, Limoges qui sont coupés de Paris. Il paraît temps d’organiser une continuité de service à l’aide de bus. » On l’aura compris, la question est désormais de savoir qui est encore satisfait du service sur cette ligne. Sans parler des trains qui stoppent à Brive avec correspondance aléatoire pour Cahors…
– Autre registre. On a repéré ce joli cliché de demeure désaffectée signé Elandreas, photographe cadurcien et amateur d’urbex (définition de Wikipédia : exploration urbaine, – c’est-à-dire « pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme »). On y voit une femme en arrière-plan et cette phrase taguée : « Il faut soigner les apparences ».
– Cartographe responsable du service infographie des Echos, le journal économique, Jules Gandin a publié une carte de France des départements ayant ou non tenu leur engagement sur un point du Ségur. « En février, une augmentation de 183 euros avait été promise aux travailleurs sociaux chargés de l’enfance en danger et de l’accompagnement des handicapés. A ce jour, seule la moitié des départements ont tenu leur engagement. » On relève que le Lot fait partie des mauvais élèves…
– Certains posts, aussi courts soient-ils, disent pourtant beaucoup. Ainsi celui de la sénatrice socialiste lotoise Angèle Préville alors qu’a débuté la conférence des Nations Unies sur la biodiversité, dite COP15, à Montréal : « Monde fini mais infinie beauté de la nature. #Reparerlemonde #COP15 ».
– Alors qu’il célèbre sont 10ème anniversaire, le musée du Louvre de Lens accueille une expo qui ne laissera pas indifférents les Lotois de passage dans les Hauts-de-France en cette fin d’année : « À l’occasion du 200e anniversaire du déchiffrement des hiéroglyphes, et pour célébrer son 10e anniversaire, le Louvre-Lens organise une grande exposition dédiée à l’un des symboles les plus fascinants de la civilisation égyptienne : les hiéroglyphes. (…) Grâce à un parcours de plus de 350 œuvres, entre sculptures, peintures, objets d’arts, documents et arts graphiques, cette rétrospective ambitieuse est l’occasion pour le Louvre-Lens de rendre hommage à celui qui fut le premier conservateur du musée égyptien du Louvre au début du XIXe siècle, Jean-François Champollion. »
– Notre plongée hebdomadaire nous renvoie cette semaine 95 ans en arrière. Avec ce fait-divers relaté dans le Journal du Lot en date du 6 mars 1927. Titre : « Une belle-mère voulait tuer son gendre ». Texte expliquant le scénario digne d’un improbable polar (de série B) : « La population de la commune de Vire (canton de Puy-l’Evêque) a été mise en émoi, vendredi soir. Le Parquet de Cahors, le capitaine de gendarmerie et les gendarmes de Puy-l’Evêque se sont rendus dans cette commune pour procéder à une enquête relative à une tentative d’assassinat. Une belle- mère, la femme V., 50 ans, avait tenté de faire disparaître son gendre, C., cultivateur, âgé de 32 ans. La tentative. Mardi-gras, c’est la fête du Carnaval ; on fait bonne cuisine, d’habitude, dans presque toutes les maisons du Quercy. La femme V. voulut offrir, également, un bon repas à son gendre. Elle prépara un excellent potage. Mais comme c’était à contre-cœur qu’elle régalait son gendre, puisqu’aussi bien elle avait, depuis quelque temps, l’intention bien arrêtée de le faire disparaître, elle mêla au bon potage du verre pilé. Le gendre mangea le potage : mais, après en avoir avalé deux cuillerées, il ressentit une vive douleur à la langue : il s’aperçut que la langue était en sang. Il examina le potage et constata, avec un effarement bien compréhensible, que le potage contenait des débris de verre. Il comprit qu’il venait d’être victime de la méchanceté de sa belle-mère. Plainte fut portée au Parquet qui se rendit à Vire pour enquêter. Les causes du drame : C. est veuf depuis 2 ans et demi : il voulait se remarier. Cela ne plaisait pas à la belle-mère, car il fallait procéder à une question de partage du bien. Et cela c’était de trop. Du jour où C. fit connaître ses intentions, sa mort fut décidée. La tentative a échoué, heureusement. La femme V. a été arrêtée et écrouée samedi à la prison de Cahors. Au dernier moment, on dit que C. a retiré sa plainte : pour l’instant, il ne se ressent d’aucune douleur. »
– Un tout autre fait-divers, relaté il y a pile 100 ans, le 6 décembre 1922, dans ce même Journal du Lot. Où l’on saisit que quelques lignes suffisent à situer une époque… « Un bourricot s’emballe. Vendredi soir, un propriétaire de Catus venu à Cahors pour la foire rentrait chez lui. Il était sur sa voiturette traînée par un bourricot, et avec lui avaient pris place 2 femmes. Arrivé route nationale n° 111, de Crayssac à Catus (à la côte du Loup), le bourricot s’emballa : le conducteur et une femme tombèrent sur la route. La chute fut violente. Peu après, arrivait dans son side-car M. Soulié, vétérinaire à Catus qui, voyant deux corps étendus sur la route, s’arrêta. Mais à peine était-il arrêté, qu’arrivait en vitesse l’auto de M. Jouclas, de Castelfranc. M. Jouclas eut juste le temps de freiner, mais il ne put empêcher son auto de buter le side-car de M. Soulié. Ils relevèrent l’homme et la femme et, après explications données, M. Jouclas alla à la recherche de l’âne. A 300 mètres du lieu de l’accident, il trouva la deuxième femme étendue sur la route : l’âne fut retrouvé un peu plus loin. Le propriétaire de l’âne qui avait des fractures aux jambes dut être transporté chez lui : quant aux femmes, elles n’avaient que de légères contusions. Le side-car, l’auto ont été endommagés. »