Cahors : La place Chapou, une nouvelle tête, et le mâchicoulis de la tour ouest du pont Valentré au conseil municipal
19 délibérations étaient au menu.
Le projet de rénovation de la place Chapou a animé les débats du conseil municipal de ce 20 septembre. « Cela fait deux ans et demi que nous siégeons et cela fait 14 ans que nous observons des projets coûteux de la majorité : Grand Palais, musée Henri Martin, Palais de Via, place Chapou… j’aimerais que nous fassions preuve de bon sens : Chapou peut attendre » a déclaré Thierry Lorin, conseiller municipal d’opposition de Cahors ensemble & autrement, en préambule, relayé par Daniel Morer, son collègue, lors de la délibération sur l’ajustement des Autorisations de Programme / Crédits de Paiement sur les études la place Chapou. « Nous nous étions abstenus la dernière fois, ce soir nous allons voter contre. Le sens des priorités. Nous avons parlé avec les commerçants, nous avons vu une ébauche du projet… » « Votre position est tout sauf une surprise… » a souligné Jean-Marc Vayssouze, le maire. « Je pense que c’est un beau projet mais il devrait être reporté par rapport aux dossiers de rénovation de bâtiments notamment des écoles » a expliqué Elsa Bougeard de Cap à Gauche.
« Les élus doivent respecter leurs engagements. Le programmiste a proposé un projet au résultat des différentes étapes de concertation mais la décision politique n’est pas prise. Notre mandat est le mandat du quotidien et de la proximité. Regardez avec moi et le plan pluriannuel d’investissements. Que comporte-t-il si ce n’est des chantiers pour le quotidien des Cadurciens et pour adapter la ville au changement climatique ? Ecole Jean-Calvet, crèche gribouille, centre de loisirs de la Croix de Fer, rénovation énergétique du théâtre, toiture de l’espace social de Sainte-Valérie, de l’école Maurice-Faure à Bégoux, appels à projets citoyens, plan vélo, renaturation de la ville, réduction des déchets par l’installation de corbeilles permettant le tri, rénovation de la totalité de l’éclairage public, rénovation des espaces publics, réaménagement de la centralité de Bégoux, création d’un espace intergénérationnel en centre historique, programme de rénovation des cours d’écoles… que faisons-nous si ce n’est de la proximité ? Quoi qu’il en soit nous nous adapterons au contexte » a conclu le premier magistrat. L’opposition a voté contre l’adoption de la délibération. Difficile d’en savoir plus sur ledit projet car aucun chiffre, ni aucune esquisse n’ont été présentés…
La décision modificative numéro 2 du budget principal a vu également l’opposition voter contre. L’augmentation du prix de l’énergie était au centre des préoccupations. « L’Etat doit nous aider. Sur l’augmentation des fluides : électricité, gaz… nous étions en 2019 au moment du compte administratif à 1 404 000 euros et au 31 décembre 2022 nous devrions être à 2 068 555 euros. Par rapport au DOB, on est à 500 000 euros de dépenses de fluides supplémentaires, sans oublier les + 260 000 euros résultant de l’augmentation du point d’indice décidée par l’Etat, et ce pour simplement pour 6 mois, même pas pour une année pleine. Des textes sont sortis, des critères d’éligibilité sont en cours. On pourrait en bénéficier en 2023 mais là on est dans la comptabilité fiction, on attendra des textes sécurisés » a expliqué Vincent Bouillaguet, adjoint aux finances. A suivre…
> La séance du conseil municipal a débuté par la présentation de la remplaçante de Françoise de Meixmoron, conseillère municipale d’opposition Cahors ensemble & autrement démissionnaire : Cécile Cissé Lescure
> Interrogé sur le dossier de l’école Pierre Ségala (lire en détails ici), Jean-Marc Vayssouze a élargi le propos : « Nous sommes face à un défi majeur : le changement climatique. Nous devons préparer nos bâtiments à ces changements. Sur la partie énergétique, nous accompagnons les particuliers, les bailleurs sociaux. Sur les énergies renouvelables, nous avons un programme ambitieux. Le réseau chaleur bois a montré toute sa pertinence sur Divonéo qui est fermé, non pas pour une question énergétique comme c’est le cas dans de nombreuses autres villes mais pour un défaut de conception qui nous place dans une situation de contentieux. Sur la mobilité, nous avons mis en place la gratuité des bus, déployé le plan vélo, et nous avançons en faveur de la voie verte. Sur le passage en LED de l’éclairage public, nous avions un retour sur investissement de 8 ans qui est aujourd’hui passé à 4 ans. Notre ambition est de conjuguer entretien-rénovation des bâtiments et offrir à cette ville des équipements dont la population a besoin. Je veux rappeler notre règle d’or : ne jamais mettre la collectivité en difficulté financière. »
> La restauration du mâchicoulis sud de la tour ouest du pont Valentré pour un total de 148 356 euros HT (Etat, 55 884 euros ; Région, 32 636 euros ; Département, 14 835 euros ; Ville de Cahors, 45 000 euros) a été votée.