« Du cabécou du Quercy au Rocamadour AOP », un livre à déguster
Il vient de sortir chez Edicausse.
« Du cabécou du Quercy au Rocamadour AOP – Chèvres, hommes, femmes… au fil de l’Histoire » de Jacqueline Bazalgues, Docteur en Etudes Romanes et habitante du village de Couzou, (avec la collaboration de Gaston Bazalgues), avec des photographies de Pierre Lasvènes, et Jean-Louis Nespoulous, vient de sortir chez Edicausse. La préface a été écrite par Serge Rigal, président du Département du Lot.
L’ouvrage s’inscrit à part entière dans l’Histoire rurale et nous informe sur tous les aspects de la vie au quotidien. Il permet de retrouver les traces de cette mémoire perdue depuis les premières mentions des caprins dans des documents relatifs au paiement de droits féodaux lors de la Guerre de Cent Ans. L’histoire se poursuit au XVème siècle lors du repeuplement du Quercy, et pendant toute la durée de l’Ancien Régime, puis, après l’abolition de la féodalité, dans des baux à cheptel, des baux à ferme et à métayage ainsi que dans divers ouvrages ayant trait à l’agriculture et l’élevage. Plus près de nous, des journaux relatent la présence des caprins sur le champ de foire et dans les marchés, ainsi que dans leurs faits divers. Ils sont également très présents dans les règlements relatifs aux conditions de vie durant les guerres de 1914 et de 1940, en particulier dans la présentation des restrictions alimentaires. Les chèvres ont apporté une importante contribution à la nourriture des hommes avec leur lait qui a permis la fabrication familiale de fromages mais aussi avec la chair de leurs chevreaux. Elles ont ainsi aidé au maintien de nombreuses familles sur le territoire. D’un apport vivrier ou d’une activité complémentaire de type familial, on passera par étapes à un élargissement commercial pourvoyeur de revenus lorsque la commercialisation des fromages s’élargira avec l’arrivée du chemin de fer. Si autrefois chèvres, chevreaux et boucs étaient visibles dans le paysage, intimement mêlés au quotidien des familles, ils n’ont pas seulement participé à leur subsistance matérielle, ils ont recherché leur présence et se sont familiarisés avec eux. Les liens ainsi créés ont nourri l’imaginaire, d’où une importante production littéraire et artistique que vous retrouverez dans ces pages. Avec pour titre « Du cabécou au Rocamadour », un chapitre fait notamment référence aux premières mentions, dès 1920, de la future appellation ainsi que du terme « Quercy » qui était utilisé par certains détaillants pour commercialiser leurs fromages. Après quelques références à sa création, le Syndicat des Producteurs de Fromages Rocamadour présentera ses actions et la place de sa filière. Un livre à déguster d’urgence.
> On peut le trouver à Cahors, Gramat, Rocamadour, Figeac, Saint-Céré, Gourdon, et Labastide-Murat.
> 96 pages couleur, illustrées de photos, cartes postales et clichés d’époque
Prix public 25 euros
Photo DR