Délinquance : Le point noir des cambriolages
Les chiffres cumulés 2014/2015 sont en baisse hormis les vols avec effractions.
«On a un tassement en zone gendarmerie et en zone police que ce soit sur les atteintes aux biens, aux personnes, et les escroqueries financières. Mais cette baisse peut dissimuler certaines hausses. On a ainsi une augmentation, en zone gendarmerie, des cambriolages dans les locaux commerciaux, + 3 %, et dans les résidences secondaires, + 5 %. En zone police, nous avons une baisse globale des atteintes aux biens mais on a une nette augmentation des vols avec effractions, + 65,45 %. C’est embêtant. En revanche, ce qui est très positif, c’est le taux d’élucidation qui augmente » analyse la préfète du Lot, Catherine Ferrier, à la lecture des chiffres de la délinquance lotoise. La représentante de l’Etat se penche avec plus de précision sur la problématique des cambriolages : « En zone police, on est sur du cambriolage d’appropriation, d’opportunité qui s’inscrit sur un fond de misère sociale, et parfois d’addiction. Pour la zone gendarmerie, il y a aussi ce type de cambriolages mais également des filières organisées qui s’attaquent à des locaux commerciaux, des châteaux, des résidences secondaires… »
Les stupéfiants dans la ligne de mire
Et d’annoncer l’intensification de la lutte contre le trafic de stupéfiants : « Les actions continuent et vont se multiplier. Sur Cahors, nous allons avoir le renfort de la police municipale à la sortie des collèges, des lycées. Nous avons besoin de signalements, d’une coopération intelligente, de citoyens vigilants pour contrer cette délinquance résiliante, qui connait les procédures. »
La préfète veut également s’attaquer au volet social : « Nous avons 3000 jeunes de moins de 26 ans sans emplois, ni formation alors que nous avons des offres d’emplois non pourvus. Nous sommes en train de les étudier au cas par cas. J’ai demandé également aux partenaires consulaires d’analyser les freins à l’embauche auprès des chefs d’entreprises. Quand on aura analysé les causes, on va travailler en microscopique. » Elle conclut en passant à l’offensive : « Il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers. »