Zones Défavorisées : Le Quercy Blanc rerentre… mais la vallée de la Dordogne ressort… pour l’instant
Les agriculteurs lèvent les barrages sur l’A20 mais restent mobilisés.
Nouvel épisode dans ce long feuilleton. Ce mercredi 7 février, les agriculteurs qui bloquaient déjà les péages sur l’A20 à Cahors Sud, Montfaucon et Souillac, sont passés à l’action à Cahors sur la déviation et au rond-point de Regourd. Ils ont bloqué l’accès au pont direction Toulouse et la route de Mercuès en déversant fumier, branchages, pneus et mettant le feu à une partie de ces barrages improvisés. Une opération coup de poing au moment où se déroulait la réunion Occitanie au ministère de l’agriculture sur les Zones Défavorisées. Réunion qui a accouché d’une décision que n’aurait pas reniée Ubu roi. Explications de Christophe Canal, président de la Chambre d’agriculture : « Aujourd’hui, ils n’ont pas sorti de carte mais par rapport aux critères retenus le Quercy Blanc rerentre. Pour autant par rapport à ces nouveaux critères la vallée de la Dordogne et ses 14 communes ressort. Par rapport à la continuité territoriale, et même si cette zone est exclue de la carte vendredi, on ne peut pas imaginer qu’elle ne rerentre pas ensuite. » A suivre…
> Les barrages aux péages sur l’A20 à Cahors Sud, Montfaucon et Souillac vont être levés mais FDSEA et JA précisent « que tout le monde reste mobilisé et sera prêt à agir demain. »
> Le communiqué de la FDSEA et des JA : « Nous avons vécu 24 heures de mobilisa$on massive sur les 3 points du département du Lot qui ont rassemblé près de 400 agriculteurs manifestants à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA, à l’unisson avec nos collègues d’Occitanie. Au terme de ces manifestations exceptionnelles, la délégation professionnelle reçue au Ministère de l’Agriculture a obtenu gain de cause sur la revendication principale : un nouveau critère de zonage sera validé ce vendredi. Effet direct: les 26 communes exclues du Quercy Blanc vont automatiquement intégrer le projet de zonage. Une victoire majeure pour les agriculteurs de ce secteur et un soulagement énorme pour l’avenir de ce territoire ! Conséquence inattendue de ce nouveau zonage, les 14 communes de la Vallée de la Dordogne sont exclues par un « jeu de chaises musicales » dévastateur et intolérable ! Le Ministre a dû faire la place pour passer le nouveau critère d’Occitanie. Il aurait pu et aurait du le faire sur la base des rendements, l’approche la plus légitime. Cela n’a pas été son choix et nous le dénonçons avec une extrême sévérité. Au lieu de ça, les agriculteurs du nord du département font les frais d’une autre option technique, et se retrouvent à nouveau sur la sellette. Un vrai coup dur ! Leur territoire, récupéré fin décembre à l’issue de plus d’un an de travail… se retrouve de nouveau sur la touche. C’est choquant ! Mais la carte qui sera présentée vendredi ne sera pas pour autant la dernière. Les échanges entre les responsables agricoles lotois et les services du ministère ont repris dès ce soir pour corriger ce qui ne devra être qu’un accident de parcours. La solution technique existe. La pression va se poursuivre sur le terrain pour concrétiser une bonne fois pour toutes un territoire du Lot 100 % préservé. Quand est-ce que ce mauvais film va-t-il enfin trouver sa « happy end » ? »
> La réaction d’Aurélien Pradié, député du Lot : « « La nouvelle carte dévoilée aujourd’hui par le ministère de l’agriculture porte des avancées pour le Lot mais aussi des reculs qu’il est impératif de corriger. En effet, la zone Quercy Blanc réintègre le dispositif mais 14 communes de la Vallée de la Dordogne et du Ségala, qui avait été sauvées jusqu’ici, semblent ressortir du zonage. Il est impératif de trouver une solution pour ce territoire du Nord de notre département. Ce va-et-vient permanent fait perdre les nerfs de tous les acteurs. Il est temps de retrouver de la sérénité et une méthode fiable de négociation. L’objectif est clair : pas une seule commune lotoise ne doit quitter la zone défavorisée. Il en va de l’avenir de notre agriculture et de notre ruralité. Pour « rattraper » cette zone de la Vallée de la Dordogne et du Ségala, il faut permettre un examen plus fin de la carte, commune par commune, en faisant en particulier valoir la continuité territoriale. A ce stade, je veux saluer la mobilisation de la profession agricole qui a fait preuve d’une grande compétence technique pour défendre le Lot et l’Occitanie. Comme Député, et depuis longtemps, j’ai veillé à soutenir ces démarches et à faire entendre la voix du Lot à l’Assemblée. Ce combat est vital. Une part importante du chemin a déjà été faite, une part significative reste encore à faire. Nous devons nous unir sans faiblir pour aboutir. Je resterai un soutien fidèle à notre Agriculture. Nous devons collectivement réussir. »