Vivre Figeac veut que cette « rentrée soit solidaire, créative, et innovante »
Patricia Gontier et Pascal Janot souhaitent « s’attaquer aux causes profondes de la fragilité dont la crise actuelle n’a été que le révélateur/accélérateur ».
Patricia Gontier et Pascal Janot de Vivre Figeac sont revenus sur « cette rentrée qui n’est facile pour personne » notamment au niveau sanitaire : masques obligatoires dans la rue et dans les entreprises, protocole strict dans les établissements scolaires, jauge limitée pour les évènements culturels… mais les deux élus de l’opposition ont également évoqué « les conséquences économiques et sociales » engendrées par la crise : « Tous les territoires sont touchés mais certains plus que d’autres. Le bassin d’emploi figeacois largement mono-industrie et spécialisé dans le secteur de l’aéronautique est plus impacté et aura plus de mal à redémarrer que le reste du Lot et de l’Occitanie. Les offres d’emplois ont ainsi diminué de 2,3% dans le Lot contre « seulement » 1,8% en Occitanie. Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté sur Figeac avec l’arrivée massive des travailleurs précaires. La crise sanitaire n’était pas prévisible mais la fragilité d’un bassin d’emploi dépendant majoritairement d’un secteur d’activité est depuis toujours un sujet d’inquiétude. Alors bien-sûr, il faut accompagner financièrement les entreprises et en particulier les plus petites, les PME, les commerçants et les artisans qui font la densité de notre tissu économique et dont l’activité va être impactée par la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des incertitudes sur l’avenir. Bien-sûr, il faut mobiliser les structures de formation pour maintenir l’employabilité des salariés en attendant la fin de la crise et accompagner les reconversions. Il ne faut pas non plus oublier les travailleurs indépendants comme les auto-entrepreneurs dont le nombre a explosé ces dernières années en résultat de la politique libérale menée au niveau national. Mais cela ne suffit pas. Il est temps de s’attaquer aux causes profondes de notre fragilité dont la crise actuelle n’a été que le révélateur/accélérateur : la forte dépendance vis-à-vis d’un petit nombre d’entreprises et d’un secteur d’activité. Organisons une intervention rapide et coordonnée de l’ensemble des acteurs de l’économie locale non seulement pour accompagner les entreprises et les travailleurs à court terme mais de manière prospective pour agir dans le sens de la diversification de notre économie (encourager de nouvelles activités, valoriser les compétences, favoriser l’innovation, coordonner les actions de formation, accompagner les initiatives…), favoriser l’emploi des jeunes et les contrats stables (généralisation de l’alternance, réciprocité des aides aux entreprises, …) en s’appuyant sur nos richesses locales (compétences de haut niveau, système de formation performant, espace rural, …). Reprenons à notre compte les travaux de J. Shumpeter (économiste du début du 20ème siècle) et faisons que cette crise soit à l’origine d’un processus positif de « destruction-créatrice ». Ne soyons pas défaitistes mais solidaires, créatifs et innovants. »
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