Violences familiales : Pour le collectif des femmes élues du Lot, « le virus n’est pas le seul à tuer ! »
Elles ne cachent pas leur inquiétude.
Le collectif des femmes élues du Lot communique : « Nous, femmes élu.es du Lot sommes inquiètes. Le confinement peut devenir un véritable enfer pour les femmes et enfants vivant aux côtés de personnes violentes. Les associations de la région Occitanie observent une baisse drastique des appels à l’aide. Malheureusement, c’est loin d’être une bonne nouvelle car les victimes, confinées et sous domination, n’ont plus les moyens de se signaler. En cette période de confinement, ces violences sont accrues : il n’est pas aisé d’avoir accès au téléphone, à internet ou à un véhicule. Déjà, avant la crise sanitaire et le confinement, cette question des violences familiales étaient d’actualité. Un rapport de novembre 2019, émanant d’un organe du Conseil de l’Europe, soulignait les lacunes françaises : pas assez d’hébergements consacrés aux femmes victimes de violences, une définition du viol problématique, une réponse pénale insuffisante, des enfants témoins et victimes trop peu soutenus… Notons, qu’une nouvelle fois, la société repose sur les épaules des élu.e.s locaux. Non que les collectivités en aient la charge et la compétence obligatoire, mais par simple altruisme républicain et humaniste. Voyons ces maires qui organisent des veilles ou mettent à disposition leurs logements communaux vacants à destination des femmes et enfants victimes. Forts sensibilisés sur ce sujet, en 2019, les élus départementaux ont décidé, dans le cadre du plan pauvreté, de développer leur action en faveur des femmes victimes : une convention avec l’association Pause aux filaos permet de les héberger et le CIDFF (Centre National d’Information sur les droits des Femmes et des Familles) offre un accompagnement indispensable. En collaboration avec l’Etat et la CAF, le Département œuvre pour un accompagnement social accru des victimes et un violentomètre permet à chacun de prendre conscience de la situation éventuellement délétère qu’il ou elle vit. Nous, femmes élues du Lot, veillerons à la mise en place rapide de décisions concrètes propres à aider véritablement les femmes dans ces situations dramatiques. Il faut traiter ce problème majeur de société comme une priorité immédiate et absolue le temps de ce confinement. Déjà, des élus nationaux dont notre sénatrice Angèle Préville ont signé une tribune la semaine dernière sur ce sujet ! Il y aura un après cette crise sanitaire : ensemble, nous ferons en sorte que la France d’après soit une France de solidarité, fraternité et sororité, une France qui ne comptera plus les sous au risque de compter les mort.e.s. Il est d’une impérieuse nécessité de mettre en place un plan de grande ampleur visant à anéantir le virus de la violence sociétale dont les femmes victimes en sont les visages. Nous engageons tous les citoyens à être vigilants et bienveillants ! »
> Ne vous laissez pas faire, demandez de l’aide !
– Le service de Médiation Familiale de la Maison Départementale des Familles propose une permanence téléphonique au 05 65 20 55 90, du lundi au vendredi (9 h- 12 h/14 h-17 h), destinée à toute personne qui pourrait rencontrer des difficultés dans les relations familiales et souhaiter s’appuyer sur une écoute éclairée (mails des deux médiatrices : c.guignie@udaf46.org et f.masconnin@udaf46.org).
– Le CIDFF Lot : les services d’aide aux femmes victimes de violences des CIDFF continuent à accueillir les femmes. Permanence au 05 65 30 07 34.
– Le 3919 Violences femmes de 9 heures à 19 heures et la Possibilité de se signaler comme victime dans les pharmacies Le 114, numéro d’alerte par SMS.
– Le 119 SOS Enfants en danger
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