Une visioconférence pour comparer les malbecs
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Un peu de sciences naturelles pour débuter. Puisque visiblement, il n’y a pas que les êtres humains qui profitent du déconfinement. Ainsi, un certain Das Schloss, sur Twitter, se présentant notamment comme « chocolatiniste » et enseignant en SVT en Dordogne, est ravi de constater que l’époque permet de « découvrir personnellement de nouvelles espèces même après 20 ans de biologie, (de) fouiller les petits riens qui sont en réalité importants » et d’en conclure que « la biodiversité est un miroir sur notre propre espèce et ses effets », illustrant son post d’une belle photo d’un ascalaphe soufré (alias libelloides coccajus), insecte névroptère de la famille des ascalaphidés (sic). Ce à quoi une Lotoise lui a répondu avec enthousiasme. Il s’agit de Moving-On Together : « Merci ! Nous avons vu exactement le même cette semaine sur le Causse de Cahors ! Nous avons l’orchidée Bouc aussi et sommes à plus de 13 variétés ! Nous étions en Aveyron avant et je n’en ai jamais vu autant ! ». Dois-je vous dire que moi aussi, très humblement, dans mon village de la vallée du Lot, je n’ai jamais rencontré autant d’oiseaux, d’insectes et même, aussi, d’orchidées sauvages ?
– Vu passer sur Twitter cette semaine un lien renvoyant à un article richement illustré de l’écrivaine britannique Binny qui tient aussi un blog consacré aux voyages et à la gastronomie. Elle a découvert avec enthousiasme le château de Mercuès (son histoire, son architecture pittoresque, ses chambres coquettes, sa cuisine raffinée, et ses vins, bien sûr). Soyons honnête : le texte ne nous apprend rien de vraiment nouveau sur le fleuron de la société Vigouroux mais les photos, en revanche, sont vraiment chouettes. De quoi saliver avant, dès que possible, de retrouver ce haut lieu du tourisme comme du patrimoine local. Et comme en son temps le général De Gaulle : depuis la résidence des anciens évêques de Cahors et ses panoramas sur la plaine, la vallée et les vignes, « sentir monter vers soi l’histoire ».
– On en apprend tous les jours. Si je savais que des vélo-routes européennes s’élaborent peu à peu, tronçons par tronçons, j’ignorais ce qu’était la Scandibérique. C’est l’autre nom de l’EuroVélo 3 qui doit relier à terme Trondheim en Norvège à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Via la France, évidemment. Ainsi le compte Twitter Eurovelo3 que gère CycloTransEurope, militant pour la réalisation de cette Scandibérique et « le développement du tourisme à vélo et des transports écologiques », nous annonce cette semaine : « En raison de la fermeture de la frontière norvégienne jusqu’en août, la randonnée Trondheim-Oslo-Hambourg est reportée en 2021. La rando Montargis-Montluçon-Cahors-Dax prévue en 2021 sera organisée cet été. Elle partira le 11 juillet 2020 de Montargis. » Si vous cherchiez quoi faire en juillet avec votre biclou, c’est pour vous.
– En cette période de crise sanitaire, pas question de laisser tomber les dégustations œnologiques. Ainsi, l’école des vins de Shropshire (un comté anglais des West Midlands, en Angleterre) propose le 24 juin une session vidéo où il s’agira de comparer les crus de malbec d’Argentine avec ceux de Cahors. Le concept est original et permet évidemment de respecter les gestes barrières. Pour ce qui est de ce satané coronavirus. Pour le reste, même chez soi, on se rappellera quand même qu’il faut toujours déguster… avec modération.
– On termine par une idée de balade toujours agréable : Cabrerets, dans la vallée du Célé. Sur le groupe Facebook déjà recommandé ici « Occitanie : Histoire et Patrimoine », Véro Bacalou a posté une magnifique photo du château des Anglais. Un cliché qui a été commenté par Renard Embusqué (c’est un pseudo, évidemment) : « Bien qu’appelé château, ce type de sites est à classer dans « les forciae » qui sont des refuges villageois. Un château féodal domine toujours, (il n’est) jamais caché ! Certaines de ces forciae sont bien plus anciennes que la guerre de Cent ans, construites au moins au VIIIe siècle, réaménagées plusieurs fois comme la présence ici de fenêtres à meneaux le laisse envisager ! ». Voilà, je ne sais pas vous, mais moi, je me coucherai moins bête.