Un tracé passant par Limoges ou même Brive serait un atout aussi pour le nord du Lot.
La confirmation le 27 novembre par la SNCF d’une liaison TGV « low-cost » quotidienne aller-retour reliant Bordeaux à Lyon dès 2027 mais en passant par le nord (en l’occurrence, la gare de Massy dans l’Essonne), le trajet devant s’effectuer en 5 heures avec des rames de grande capacité (1288 places), provoque une levée de boucliers. Avec comme premiers signataires des élus de premier plan tels que Valérie Simonet, présidente du Département de la Creuse, Claude Riboulet, président du Département de l’Allier, Frédéric Aguilera, maire de Vichy et vice-président de la région Auvergne-Rhone-Alpes en charge des transports ou encore Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret, une pétition en ligne dès le samedi 29 novembre a déjà dépassé les 10 000 paraphes…
Le texte dénonce une décision « incompréhensible, inacceptable et profondément injuste ». Et d’enfoncer le clou : « Le Premier ministre affirme vouloir « décentraliser », « redonner du pouvoir aux territoires ». Mais dans les faits, l’État comme la SNCF recentralisent les mobilités, concentrent les investissements et organisent le contournement systématique du Massif central. »
Alors que comme la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), la liaison SNCF Paris-Clermont subit régulièrement retards et annulations, les élus et signataires posent la question de fond : « Depuis des années, les lignes du centre de la France se dégradent faute d’entretien. On nous explique désormais qu’un train ne peut plus y rouler : mais qui a laissé nos infrastructures dépérir ? » Une allusion à l’excuse avancée par la SNCF pour choisir un itinéraire via Massy : en substance, l’opérateur note que les lignes actuelles en Auvergne et Limousin ne permettent pas de reprendre les tracés d’antan.
Dans le passé, en effet, stoppée en 2014, les Bordeaux-Lyon passaient par le Massif Central via Limoges ou même Brive. Des hypothèses (surtout la seconde) qui permettaient et permettraient, à l’avenir, de desservir aussi le nord du Lot… Pour rappel, la coopérative Railcoop, basée dans le Lot, qui avait comme projet de relancer la ligne, estimait pouvoir viser près de 700 000 passagers par an, pour la plupart des usagers qui effectuent à présent le trajet via la route. Mais Railcoop a été liquidée en 2024 après avoir repoussé l’ouverture à plusieurs reprises.
Photo : L’idéal pour le Lot serait un tracé faisant étape à Brive…
