Un verre de « vin à cochon » à la mémoire de Sagan
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Pour le retour de cette rubrique dominicale après quelques week-ends d’absence, nous n’avons pas souhaité (et d’ailleurs, nous n’aurions pu le faire) recenser tous les posts illustrés de photos plus chouettes les unes que les autres, avec des compliments toujours flatteurs sur la beauté du Lot, et la bienveillance de ses habitants (d’autres sites ou comptes, à commencer par ceux du comité du tourisme, s’en sont chargés logiquement). Indiscutablement, les vacanciers non lotois passés par le Quercy en cet été 2020 si singulier ne l’ont pas regretté. Une exception quand même avec cette vidéo réalisée par un « local » bien connu, Julien Ibos, qui a voulu partager un splendide coucher de soleil depuis le Mont Saint-Cyr. Pas mal, non ?
– Vous connaissiez l’expression « Vin à cochon » ? Pas moi. Vincent Pousson oui. Sur sa bio Twitter, il se présente ainsi : « Un appétit insatiable pour la cuisine naturelle et une inextinguible soif de vin pur. Le refus de la France moche, de la France molle aussi. Libre-penseur. » Tout un programme. J’ai vu passer, illustré de la photo d’un vin produit à Sauzet, son tweet ainsi libellé : « Miraculeusement tombé du camion… Un fruit généreux, juteux, la grande fraîcheur des arômes de la quetsche juste cueillie. Parfait vin à cochon. » Je lui demande aussitôt une explication sur la notion de vin à cochon. Réponse du libre-penseur : « Tuez un cochon noir, allumez une braise, grillez-en une côte de 3 centimètres d’épaisseur et vous comprendrez aisément. » Soit. Du coup, je saisis mieux, aussi, la petite bio !
– Rien à voir. Mais à l’heure où l’on tance si souvent les réseaux sociaux pour la violence de certains échanges qu’ils charrient, voilà un petit post qui rassure. Nous ne sommes pas seuls dans un monde de brutes. C’est signé Aman : « Pour ce gars qui est descendu du train Paris – Cahors de 9 h 30 à Issoudun, c’était sympa de causer avec un inconnu bien intentionné, ça change. »
– Pendant ce temps, le temps passe. Heureusement, certains passionnés recensent les horloges les plus singulières, les plus belles ou les plus étranges. Bref. L’horloge à billes de la place Saint-Urcisse, à Cahors, conçue par Michel Zachariou a ainsi les honneurs du site spécialisé Patrimoine Horloge. Combien de secondes ou de minutes pour lire l’article ?
– Pendant qu’on évoque les objets et ustensiles de mesure, ajoutons-y les lunettes astronomiques. Dans notre Quercy au ciel si pur, certains visiteurs se sont régalés et l’ont fait savoir. Témoignage avec photos de Kmaschta : « Quelques clichés de Jupiter et cinq de ses lunes, prises avec petit télescope et un smartphone dans le ciel de Cahors ! Super surprise en plus des quelques gros bolides [étoiles filantes, NDLR] qu’on a pu voir hier soir. » Cependant, le ciel lotois peut aussi, parfois, être synonyme d’orages dévastateurs. On l’a constaté à Figeac le week-end dernier. Ce qui n’a pas empêché le compte spécialisé Keraunos de diffuser une incroyable photo d’un quadruple impact de foudre. Même sauvage, même en colère, le ciel du Lot sort du lot !
– Un sourire, enfin, grâce à cette anecdote livrée par le romancier David Rochefort au sujet de notre chère Françoise Sagan, native de Cajarc : « Françoise Sagan qui arrive aux USA pour une tournée des librairies. Avec son anglais bancal (niveau 7-8 au bac, dit-elle), elle passe 15 jours à signer ses livres « with all my sympathies ». Avant que quelqu’un ne lui apprenne que ça signifie « avec toutes mes condoléances »… » Cela étant, cette ambassadrice du Lot et grande dame de la littérature a été célébrée tout l’été. Europe 1 lui a consacré une émission à réécouter en podcast, et idem pour France Culture : nos confrères de la docte station publique rappelant au passage que l’écrivaine née Françoise Quoirez avait trouvé le pseudonyme de « Sagan » dans un roman de Proust et que le pourtant très sérieux François Mauriac la surnommait : le « charmant monstre »… On apprend enfin qu’une place Françoise-Sagan sera inaugurée à Deauville qu’elle aimait tant le 19 septembre prochain. Ce n’est plus Bonjour Tristesse mais Bonjour Postérité !