Un sexagénaire récidiviste condamné à de la prison ferme pour conduite en état d’ivresse et délit de fuite
Un homme de 64 ans, déjà bien connu des services de justice, a comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors pour une série d’infractions au code de la route.
L’homme avait récupéré son permis de conduire depuis moins d’un mois. Le 15 mars, à Martel, il est à nouveau arrêté en état d’ivresse, circulant sans permis, sans assurance et sans carte grise, le tout en récidive. Devant le tribunal correctionnel de Cahors, où il a comparu le mardi 18 mars, il a également dû répondre à d’autres faits similaires. Âgé de 64 ans, le prévenu est en effet impliqué dans trois incidents distincts. Le 1er octobre 2022, à Espalais (82), il est responsable d’un délit de fuite après un accident, alors qu’il présente un taux d’alcool de 1,10 mg par litre d’air expiré. Le 11 janvier 2025, il est contrôlé à Souillac, sous l’emprise de l’alcool (0,30 mg), alors que son permis est suspendu et qu’il conduit sans assurance. Enfin, le 15 mars, il est interpellé à Martel, cette fois, avec un taux de 0,51 mg d’alcool.
L’incident d’Espalais s’est déroulé sur un pont après que le véhicule du prévenu a accroché le rétroviseur d’une voiture venant en sens inverse. Selon le conducteur de celle-ci, le prévenu a continué sa route sans même ralentir. « Je l’ai alors rattrapé et je lui ai demandé de s’arrêter pour établir un constat. Il est reparti et s’est arrêté un peu plus loin. Il ne marchait pas droit, il est tombé à plusieurs reprises. Il ne semblait pas dans son état normal, il voulait que je le laisse repartir. J’ai pris ses clés de voiture et appelé les gendarmes », a par la suite expliqué la victime. Après l’accident, les gendarmes l’ont raccompagné chez une amie, en le convoquant au poste le lendemain, mais le sexagénaire ne s’y est jamais présenté.
Habitué des infractions, son casier judiciaire comporte 20 mentions. Depuis 1994, il a ainsi été condamné à plusieurs reprises pour corruption, délit de fuite ou encore violences conjugales. Pour la vice-procureure, l’homme est « dans un déni et n’est pas en mesure de mettre en place des soins. » Estimant que « son sevrage doit passer par une période de détention » et qu’il s’agit également « d’assurer la sécurité de toute personne qui croiserait sa route », elle requiert 10 mois de prison ferme.
À la barre, le prévenu conteste le délit de fuite, expliquant qu’il se dirigeait simplement vers le rond-point pour faire demi-tour et revenir établir un constat. Son avocate, Me Alexopoulos, soutient que l’accident était « un simple accrochage » et que le prévenu s’est arrêté volontairement pour établir un constat. Elle présente son client comme étant en grande précarité, vivant dans un camping-car et souffrant de problèmes de santé.
Finalement, le tribunal suit les réquisitions du parquet et condamne l’homme à 18 mois d’emprisonnement, dont 10 assortis d’un sursis probatoire de 3 ans, ainsi qu’à une obligation de soins. Son permis étant annulé, il a interdiction de le repasser pendant un an. Le sexagénaire devra également payer trois amendes de 100 euros chacune, ainsi que 1 500 euros de préjudices moral et matériel à la victime.