background img

Nouvel article

1885 Views

Un mineur en apprentissage se broie la main dans une machine : la société qui l’employait condamnée


L’accident s’est déroulé dans un supermarché en 2018.

« Un accident du travail est souvent, pour ne pas dire toujours, la résultante d’un certain nombre de négligences, mais ce n’était pas de la faute de mon client », affirme Me Calone ce jeudi 23 mars. Son client, c’est Arthur*. Le 17 avril 2018, à Cahors, alors qu’il est en contrat d’apprentissage à la boucherie d’un supermarché, Arthur perd trois doigts. Ils sont broyés par le hachoir à viande dans lequel sa main a été aspirée. Arthur a alors 17 ans. La société, qui possède le supermarché, était mise en cause pour blessures involontaires. Elle a été condamnée à 20 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel, soit deux fois plus que ce qu’avait requis le parquet.

Après une expertise sur le hachoir à viande et le contrat d’apprentissage du jeune homme, l’inspection du travail avait en effet mis en évidence quatre défaillances de la part de l’employeur. La première était l’interdiction de principe de tous travaux dangereux pour les mineurs sauf dérogation. Il s’est avéré que la société n’en avait demandé aucune. La seconde était la non-conformité de la machine. Celle-ci doit en effet comporter une plaque située à 4 cm au-dessus de l’ouverture du hachoir empêchant ainsi l’usager d’introduire sa main. Or cette plaque avait été réparée et réinstallée 8 cm au-dessus. Sous pression à cause des exigences de son travail, Arthur avait ainsi pu glisser sa main pour pousser plus vite la viande vers les lames. La troisième était l’absence de formation à la sécurité durant tout l’apprentissage d’Arthur. Enfin, la quatrième et dernière était le non-respect de son repos hebdomadaire.

A la barre, l’actuel dirigeant de la société fait office de personne morale. Seul bémol, ce n’était pas lui qui occupait cette position lorsque l’accident s’est produit en 2018. « On est là parce que juridiquement on est censé être là. Mais mon client ne peut pas vous apporter d’explication car on était sous une autre direction à l’époque », explique l’avocate de la défense Me De Abreu. En ce qui concerne ses dommages et intérêts, Arthur devra poursuivre ses démarches devant le pôle social s’il veut que son préjudice soit indemnisé.

*Le prénom a été changé.

Récemment Publié

»

Les équipes de Pradines Lot Basket sur les parquets samedi et dimanche 

Le programme du week-end.  Samedi à la Halle des Sports de ...

»

Cahors : Le salon de l’habitat, de la décoration et des Métiers d’art, c’est ce week-end au parc des expositions 

L’entré est gratuite.  Le salon de l’habitat, de la décoration ...

»

Réouverture du Gouffre de Padirac : L’incroyable aventure reprend le 29 mars 2025

Un programme évènementiel est aussi prévu.  Après une ...

»

« J’aime la nature propre » ce 14 mars à Saint-Sulpice et Cabrerets

Faites la chasse aux déchets !  Le Parc Naturel Régional ...

»

Lot : Les « Rencontres autour des métiers du Tourisme », c’est à Cahors le 20 mars 2025

3ème édition dans les locaux de la CCI du Lot de 9 h à midi (lien ...

»

Cahors : Le show X-Trial, c’est le 22 mars au parc des expositions !

Manche du championnat du monde exceptionnelle (une vidéo pour se ...

»

Le pont suspendu d’Anglars-Juillac (RD 67) rouvre à la circulation ce jeudi 13 mars en milieu de journée

Les équipes du Département ont réalisé ce jeudi matin une ...

»

Rugby : Les lycéennes de Clément Marot et Gaston Monnerville sur le pont lors d’un plateau UNSS 

Il s’est déroulé à Auzeville-Tolosane.  Ce mercredi 12 mars, ...

»

Cahors : « L’Atelier de Gédéon », café céramique, ouvre ses portes ce samedi 

Il est situé 80, rue de la Légion d’Honneur.  « Passer un ...

Menu Medialot