UE-Mercosur : La FDESA et les JA du Lot disent non
Une délégation a été reçue par le préfet ce mercredi 3 juillet.
Le message sur la grande bâche noire déployée sur le mur de la préfecture ne pouvait pas être plus clair : « Accord Mercosur. Bienvenue aux OGM, antibios, farines animales, etc… trahison ». Après avoir été reçus par le préfet du Lot, Jérôme Filippini, les représentants de la FDSEA et des JA sont revenus sur l’accord commercial UE-Mercosur (avec le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, et Paraguay).
«C’est une manifestation nationale déclinée sur le plan local. Nous ne sommes pas, sur le principe, opposés aux échanges commerciaux mais n’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas ! L’agriculture du Brésil, c’est à peu près le contraire du modèle et des règles appliquées en Europe et en France : cultures d’OGM qui permettent des coûts de production réduits, les activateurs de croissance en élevage, des produits phytosanitaires interdits en France et en Europe, la déforestation, une traçabilité défaillante, voire inexistante comme on a pu le constater avec le scandale de la viande avariée en mars 2017… La « montée en gamme » de l’agriculture française prônée par le discours du Gouvernement dans les Etats Généraux de l’Alimentation sont antinomiques du développement des importations bas de gamme sur le marché alimentaire français. Le président Macron ne doit pas abandonner son agriculture, qui ne se résumera pas à, d’un côté, des grandes firmes aux capitaux privés et de l’autre des petites exploitations uniquement vouées aux circuits courts ! Sinon, les 2/3 des agriculteurs lotois peuvent disparaître… » a expliqué Alain Lafragette, président de la FSEA, avant de conclure : « Nous attendons le soutien des consommateurs, qui nous en demandent beaucoup… et ne peuvent pas fermer les yeux sur ces importations ! D’ores et déjà, la tendance est lourde sur le développement des importations : + 87 % en l’espace de moins de 20 ans ! Un récent rapport du sénat pointe le fait que près de 25 % des produits importés ne respectent pas les modes de production autorisés en France. Et il met en évidence que le budget pour le contrôle réglementaire et sanitaire des importations représente à peine 1 semaine de chiffre d’affaires de la Française des Jeux. Il est temps de réagir si le consommateur français veut garder la main sur sa souveraineté alimentaire ! » A suivre…