Trains de la colère : Pour Frédéric Gineste « face à une mobilisation inédite et un grand succès populaire et médiatique, le ministre des transports a choisi l’humiliation et la mascarade ! »

Le vice-président du Département du Lot hausse le ton. 

A l’issue d’une journée marquée par une mobilisation inédite et un immense succès médiatique en faveur des lignes Paris – Orléans – Limoges – Toulouse (POLT) et Paris – Clermont-Ferrand, Frédéric Gineste, vice-président du Département du Lot en charge des mobilités et membre de la délégation reçue au Ministère des Transports cet après-midi, a tenu à dénoncer la confiance trahie : 

« Aujourd’hui, il a fallu se lever très tôt pour faire entendre notre voix auprès du ministre des transports. Nombreux et pleins d’espoir, les élus du Lot, toutes tendances confondues, dans une belle unanimité en faveur de l’intérêt général, ont pris le train à Cahors, Gourdon et Souillac pour faire des propositions concrètes et constructives. Le minimum attendu était du respect. Respect pour les territoires, pour les 4 millions d’usagers annuels des lignes POLT et Paris-Clermont-Ferrand, et pour ce vaste territoire du centre de la France, aussi grand que l’Irlande et aussi peuplé que le Portugal.

Malheureusement, ce respect n’était pas au rendez-vous, et la confiance a été trahie. Hier déjà, des contraintes d’agenda ont été évoquées pour justifier l’indisponibilité du ministre à accueillir les représentants élus de dizaines de départements, de communes et de régions. Cette situation était déjà difficile à accepter. Mais le comble du mépris a été atteint lorsque le ministère des Transports a envoyé aux médias un communiqué de presse concluant la réunion, alors même que les discussions avec son directeur de cabinet et son directeur général venaient à peine de commencer !

Face à cette mascarade, et parce qu’il était question de faire entendre la voix de la dignité républicaine, tous les élus présents ont décidé, d’un commun accord, de quitter la réunion. Si nous avons convenu de ce départ précipité, c’était pour marquer notre refus d’être humiliés plus longtemps.

En agissant de manière aussi méprisante, le ministre des Transports se lave les mains des attentes et des espoirs des ruralités et de leurs habitants. Il est à craindre que cette surdité aux attentes légitimes des territoires ne fasse le lit du populisme et des extrêmes.

La détermination reste intacte pour défendre le Lot, les Lotoises et les Lotois. Les actions continueront, les interpellations se poursuivront, et si le ministre persiste dans son silence, peut-être deux trains seront-ils organisés pour se rendre directement à Matignon ou à l’Élysée ! »