SYDED du Lot : Les conteneurs verts et jaunes ne sont pas des déchetteries !
Les incivilités sont en hausse.
Tête de chevreuil, cartouches de chasse, piles, tuyaux d’arrosage, siège bébé, seringues, composants électriques… La liste des déchets aberrants déposés dans les conteneurs jaunes/verts et retrouvés sur les centres de tri du SYDED est malheureusement très longue. Depuis plusieurs mois, la quantité de ces objets n’en finit plus d’augmenter et cause de gros problèmes dans la gestion des deux usines de tri gérées par le SYDED.
« Nous ne sommes plus sur de la négligence mais sur de la malveillance. On est sur 72 tonnes d’aberrants à l’année sans compter les déchets électriques, électroniques, électroménagers retirés en cabine de tri qui représentent près de 24 tonnes sur un an. Nous les envoyons chez Paprec qui les retraite. C’est une contrainte, un coût et une pénibilité qui pourraient être évités si les gens faisaient preuve de civisme » a expliqué Mélanie Cot, chef de production à Catus, aux côtés d’Amira Tartas, responsable des 2 centres de tri de Catus et de Saint-Jean-Lagineste. Les centres de tri sont conçus pour accueillir des emballages ménagers et du papier. Dès lors qu’un intrus y est introduit, les problèmes commencent. En premier lieu, certains peuvent bloquer ou casser les machines et tapis qui composent la partie mécanisée du process de tri. À la clé, des arrêts de fonctionnement de plusieurs heures et des factures pour réparer la casse s’élevant à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces surcoûts sont ensuite répercutés… jusqu’aux usagers via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Ensuite, certains aberrants, les plus lourds et les plus encombrants empêchent les agents d’effectuer leur travail dans de bonnes conditions. Ôter un gros jouet en plastique, ou une cocotte-minute depuis le tapis de tri plusieurs fois par jour entraîne des troubles physiques chez certains agents et dégradent leurs conditions de travail. D’autres objets, plus petits, peuvent être extrêmement dangereux. C’est notamment le cas de tous ceux qui contiennent des piles ou batteries au lithium : une vieille calculatrice, une voiture téléguidée, une brosse à dents électrique… Le SYDED en retrouve prêt de 5 tonnes par an sur ses centres de tri ! Autant de départs de feu auxquels les agents doivent faire face avec une grande maitrise. La plupart de ces déchets aberrants auraient dû être déposés dans l’une des 29 déchetteries du territoire, dotation très importante pour un territoire de 180 000 habitants. Le SYDED et notamment ses agents de tri espèrent pouvoir compter sur le civisme des usagers avec une seule consigne en tête : uniquement des emballages et papiers dans les conteneurs de tri vert et jaune.