Souillac : PUNK•T, un livre magnifique sur l’histoire de la revue « Le Point »
Un bel ouvrage.
Le livre PUNK•T de François Betz vient de sortir aux éditions Simeio. Un coup de projecteur sur « Le Point », revue artistique et littéraire publiée entre 1936 et 1962 à Colmar puis à Souillac, qui a traversé le XXème siècle avec 59 numéros et près de 200 collaborateurs et a livré tous les combats autant culturels que politiques étant traversée par la seconde guerre mondiale. À l’image de son fondateur Pierre Betz, Le Point était la revue de toutes les résistances et de toutes les amitiés que tous les artistes s’échangeaient entre eux. Un bel ouvrage fruit d’un long travail de recherches de François Betz, petit-neveu du co-fondateur de la revue, avec des archives inédites et exceptionnelles.
> Le livre est disponible dans les librairies du Lot
> Pierre Betz. Né allemand dans une Alsace occupée en 1899, Pierre Betz se destine à des études de médecine à Paris mais contracte la tuberculose et doit y renoncer. Il passe 8 ans dans un sanatorium à Davos puis rentre guéri dans un Colmar… vide culturellement. Lui qui a connu l‘effervescence Dada à Paris décide de créer une revue avec l’imprimeur Pierre Braun pour dénoncer cette injustice et relève le défi avec quelques amis dont Tzara et Aragon de créer une revue « hors de Paris » afin de lutter contre le grand désert culturel français de l’époque qu’était la province. Il interrompt ses publications en 1939 et descend en zone libre à Souillac où il rentre en résistance, et cache les minorités juives, tziganes et gitanes chassées par les allemands, dont un certain Jean Lurçat. La revue reprend en 1945, Doisneau en devient le principal photographe et Nancy Cunard, amie de Pierre Betz installée près de Souillac, la première attachée de presse du Point. Le Café de Paris qui est son bureau à Souillac devient un haut lieu culturel des années 50’s où l’on peut croiser, Tristan Tzara, Paul Eluard, André Breton, Kahnweiler, Nancy Cunard, Cartier Bresson, Doisneau et beaucoup d’autres.