Souillac en jazz : Une 49ème édition en pleine forme
Concerts très suivis, moments rares et ambiance chaleureuse : le festival a confirmé sa vitalité pour cette édition 2025, en attendant avec envie le cap symbolique des 50 ans.
En ce mois de juillet, Souillac s’est une nouvelle fois transformée en capitale lotoise du jazz. Pour sa 49ème édition, le festival a connu une affluence remarquable, en particulier lors des concerts à Souillac même, qui ont battu leur plein dès le jeudi soir. « On a fait un des plus gros jeudis du festival », constate Robert Peyrillou, président et directeur artistique de l’événement.
Cette soirée d’ouverture réunissait le trio Humair-Sclavis-Moussay, habitué de la scène souillagaise. « Ce sont des musiciens qui sont déjà venus plusieurs fois au festival », précise Robert Peyrillou, satisfait de voir la fidélité se conjuguer à l’excellence artistique. Le public était au rendez-vous tout au long de la semaine, aussi bien pour les concerts « in » que pour les animations « off » : fanfares itinérantes, randonnées jazz, concerts à Pinsac, siestes musicales. La ville a vibré, du matin jusqu’au soir, dans une ambiance festive et généreuse. Parmi les moments marquants de cette édition, l’étonnante présence de deux musiciens jouant du serpent, un instrument à vent aussi rare que visuellement intrigant. « Il y en a très peu en France, je n’en connais que deux. Mais c’est une coïncidence qu’ils soient tous les deux dans cette édition », souligne Robert Peyrillou. Michel Godard, reconnu comme le grand maître de cet instrument ancien, a captivé le public, tout comme Elisabeth Coxall, une jeune musicienne qui a su en révéler toute la modernité.
La programmation a également brillé par sa diversité. Leila Olivesi, pianiste et compositrice, a offert une relecture inspirée de l’univers de Duke Ellington, confirmant sa place de référence en France sur ce répertoire. « Les concerts à Calès et aux grottes de Lacave étaient complets. Nous avons eu des musiciens exceptionnels », se félicite le directeur artistique, heureux de voir le public répondre présent à cette programmation exigeante et audacieuse.
Magalie, fidèle festivalière, ne cache pas son enthousiasme : « C’est le rendez-vous de mon été. Ce festival, c’est plus qu’une série de concerts, c’est une atmosphère, une manière de vivre le jazz en pleine ville. » Pour Jérôme, musicien en vacances dans le Lot, c’est une découverte : « Je suis tombé par hasard sur cette programmation, intrigué par le serpent. Et j’ai été emporté. Il y a une vraie densité ici, entre les grands noms et ce qui se passe dans les rues. »
Avec ses 70 bénévoles et des partenaires « qui nous suivent depuis des lustres », selon Robert Peyrillou, le festival se maintient en bonne forme. Même si « des inquiétudes » subsistent, la dynamique reste forte. Déjà, les regards se tournent vers 2026 qui représentera un cap symbolique : la 50ème édition.