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Sibelle, notre soutien à Coco et aux vignerons, la malédiction des ponts, et la mort de l’amiral de Gaulle 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ A Cahors comme dans toute la France, de nombreux enfants et adolescents sont conviés à la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme. Devant le monument aux morts, des écoliers lisent des textes relatifs à la liberté d’expression. Dans le même temps, la dessinatrice Coco est prise à partie sur les réseaux sociaux pour une caricature publiée dans Libération. Il y est question du ramadan et de la situation apocalyptique que doit affronter la population civile à Gaza. Coco, qui était présente lors de l’attentat à Charlie-Hebdo en janvier 2015, en a vu d’autres, hélas. Et elle continuera à faire son travail, si singulier soit-il, mais si nécessaire. L’époque est malsaine. Elle fait peur. Puissent les enfants et adolescents qui ont participé à cette cérémonie, et toute cette nouvelle génération, dans le Lot comme partout ailleurs, entretenir la flamme de l’espérance. Et de la liberté d’expression. Sibelle cite Pierre Desproges (dont on doute qu’il pourrait avoir le même succès en 2024 qu’il y a quarante ans…) : « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. » La phrase est cinglante mais on peut aussi la reformuler. On peut rire de tout, et tout le monde doit l’accepter, même s’il ne trouve pas ça drôle… 

Mardi._ Il faut croire que c’est une sorte de malédiction. Un nouveau pont sur le Lot est fermé pour cause d’accident. Cette fois, il s’agit de celui qui relie Prayssac et Anglars-Juillac (RD 67). Une déviation est instaurée jusqu’au 29 mars pour réparer le garde-corps et sa fondation. Je ne me souviens pas d’une telle épidémie dans mon département d’origine, les Ardennes. Il faut dire que les deux guerres mondiales avaient réglé le problème. Les ponts sur la Meuse y furent méthodiquement détruits puis reconstruits. Et parfois même à plusieurs reprises dans le même conflit. Tout le monde connaît la scène dans le film de Robert Lamoureux : « Le fil rouge, sur le bouton rouge, le fil vert, sur le bouton vert… » Et boum. A tel point qu’en décembre 1944, lors de la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges, mes aïeux qui habitaient près de Sedan, craignant un nouvel exode, décidèrent de se réfugier sur la rive « ouest » quelque temps au cas où. Heureusement, les Alliés ont tenu bon. Il n’y a pas eu besoin d’enterrer l’argenterie dans le jardin et de faire les valises. Dans le Lot, outre les accidents, c’est aussi le temps (malgré une maintenance régulière) et une conception sans doute non adaptée aux usages actuels qui sont en cause. Il faut faire avec. Ou plutôt sans, parfois. Ma protégée féline milite pour réinstaurer des bacs : « Je te vois venir. Tu suggères que ce sera pour moi l’occasion de l’avoir… » Elle est maline ma tigresse. 

Mercredi._ La mort de l’amiral Philippe De Gaulle, à 102 ans. Cet homme immense, dans tous les sens du terme, était aussi d’une immense courtoisie. J’en témoigne. Il y a une vingtaine d’années, dans le cadre d’un portrait d’une vieille dame se souvenant avoir été employé comme nurse par Charles et Yvonne de Gaulle, à Paris, dans les années 30, j’avais laissé un message à son secrétariat. Le lendemain, la standardiste du journal me passe un appel : « C’est quelqu’un qui se présente comme l’amiral de Gaulle… » C’était vrai. C’était lui. Il regretta ne pas se souvenir de cette femme. Tant il est vrai qu’il fallait une présence constante pour s’occuper de sa petite sœur handicapée. D’où un nombre assez conséquent d’employées qui se succédèrent. Que l’amiral prit quelques minutes pour s’excuser de ne pouvoir m’en dire plus m’a touché. Il était déjà, alors, le dernier à pouvoir témoigner de ce qu’avait été le quotidien de cette famille française pas comme les autres. J’en profite pour préciser qu’en plus de trente ans de métier, j’ai vérifié alors ce que tout journaliste finit par admettre. Il est souvent plus facile de joindre une célébrité qu’un adjoint au maire. Ancienne figure du Nouvel Obs, le regretté Pierre Bénichou disait les choses autrement. « Pour un journaliste, pas besoin de carnet d’adresses. L’annuaire suffit. » 

Jeudi._ Les viticulteurs lotois sont en colère. Ils estiment que l’État a sciemment – ou par négligence – sous-estimé la part de l’enveloppe qui devait atténuer les effets des intempéries et maladies connexes sur les vignes. Il manque un million, disent-ils. « On est l’appellation la plus touchée et la moins indemnisée » résument les représentants de la profession. D’autant plus agacés que d’autres régions seraient mieux aidées, proportionnellement. « On a l’impression d’avoir joué un match avec des règles différentes selon les équipes » dit encore le dirigeant de l’AOC Cahors. Bref, on voit rouge au pays du malbec. Ma protégée qui ne s’autorise que rarement une dégustation promet de faire un effort. Moi avec. On ouvrira dimanche une bouteille pour accompagner le confit. Il est plus simple, convenons-en, de manifester sa solidarité avec des producteurs de vins qu’avec des héliciculteurs. Pour ceux qui ne s’adonnent pas aux mots croisés, ma tigresse leur précise que cette appellation désigne les éleveurs d’escargots. 

Vendredi._ On apprend que la chaîne M6 recherche des restaurateurs lotois pour son émission « Cauchemar en cuisine ». Vous savez, quand le chef Philippe Etchebest vient distiller ses conseils pour redresser une affaire mal en point. Je dis tout net à Sibelle que je ne postule pas. Primo, je ne suis pas professionnel. Secundo, j’ai horreur d’avoir quelqu’un sur le dos quand je suis en cuisine. Tertio, je me méfie des émissions où tout tient dans le montage. On filme des dizaines d’heures, on ne retient que les passages les plus spectaculaires. Les scènes d’engueulades, les larmes. « Dis plutôt que tu ne souhaites pas que l’on sache que même quand tu ouvres une boîte, tu es capables de rater un plat » rétorque ma tigresse. On n’est jamais trahi que par les siens, parfois les chiens, et souvent ses chats. 

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