Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Search in posts
Search in pages

Sibelle, les incendies qui menacent, la campagne des municipales et les drones qui se posent à Cahors-Sud

Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ On en sait davantage sur l’incroyable attaque qui a semé le chaos dimanche matin dans le centre d’Aurillac. Des milliers d’abeilles ont attaqué passants et riverains durant une vingtaine de minutes. Vingt-quatre personnes ont été blessées, dont trois très grièvement, en état d’urgence absolue. Les abeilles provenaient de ruches installées sur le toit d’un hôtel depuis une dizaine d’années. Aucun incident n’avait été à déplorer jusqu’alors. Une enquête a été ouverte. La canicule et des frelons ayant perturbé les abeilles jusqu’à les rendre « folles » pourraient expliquer ce phénomène. La procureur d’Aurillac a déjà annoncé qu’une fois l’enquête achevée, les abeilles en question seront euthanasiées. Ma protégée féline qui a fini par s’habituer à la présence des guêpes et moustiques tigres ne cache pas sa perplexité. Elle qui est si sensible au charme bucolique des va-et-vient des abeilles quand elles survolent notre jardinet avant d’aller butiner quelque fleur… « Et si ce drame, à Aurillac, était en quelque sorte une énième piqure de rappel ? » finit-elle par soupirer.

Mardi._ Autres drames. Un terrible incendie menace Narbonne et les villages voisins. C’est ensuite le nord de Marseille qui sera littéralement attaqué par les flammes. A la télévision, on voit des habitants désespérés improviser une chaîne pour défendre leurs immeubles en jetant des seaux d’eau. Malgré l’investissement des pompiers, des dizaines d’habitations seront touchées. On finit par comprendre qu’en dépit des promesses, il manque toujours des Canadairs en nombre suffisant pour combattre des incendies attisés par le vent. Sibelle note que l’on reparle par ailleurs de la règle des trois 30… Un taux d’humidité dans l’air inférieur à 30 %, une température supérieure à 30° et une vitesse du vent qui dépasse les 30 km/h : c’est là le cocktail que redoutent les autorités et les pompiers. Nous vivons décidément des temps difficiles. Je repense à ces mots de Georges Pompidou : « L’emprise de l’homme sur la nature est devenue telle qu’elle comporte le risque de destruction de la nature elle-même. »

Mercredi._ La campagne des municipales a débuté à Cahors et les candidats déjà en lice font appel aux habitants pour peaufiner leur programme. Elsa Bougeard (NFP) parle d’« une démarche de construction avec les acteurs et les habitants de notre commune et du Grand Cahors ». « J’invite les Cadurciens à se mobiliser » explique Vivien Coste (PS, Majorité sortante), alors que des questionnaires ont été distribués dans les boîtes aux lettres. Dans les manuels, on désigne ce genre de méthode par une formule qui sonne joliment : la démocratie participative. Reste à savoir, à Cahors comme ailleurs, dans ce type de scrutin, quelle est la motivation première des électeurs. Les enjeux locaux  ? La situation politique nationale ? Sans doute un peu des deux. Parce que rien n’est simple, évidemment. Je raconte à ma protégée que dans le passé, on voyait fleurir des appellations qui annonçaient la couleur sans l’annoncer vraiment. Du genre : « Liste d’union pour la défense des intérêts de la commune et de ses habitants… » Le problème étant cependant que les intérêts et surtout les préoccupations des uns ne sont pas toujours ceux des autres, d’une rue à l’autre, voire d’un étage à l’autre. Sur ce, ma chère tigresse se souvient des mots d’un Cadurcien qui a désormais sa rue, sa place, son avenue ou son boulevard dans la plupart des communes de France et de Navarre : « Pour gouverner les Français, il faut des paroles violentes et des actes modérés. » Signé Léon Gambetta.

Jeudi._ On apprend que la société Tekever, leader dans le domaine des drones (destinés notamment à la défense), va s’implanter ur la zone de Cahors Sud. « Ce sera un centre d’excellence sur les systèmes autonomes à usages de défense et de sécurité. Il sera dédié à la R&D (recherche et développement), l’ingénierie, la production et les tests de systèmes autonomes de drones et de technologies satellitaires » explique Medialot. Le site sera opérationnel à la fin de l’année et sur 5 ans, seront créés 100 emplois. Pour accompagner la société, les experts de la région Occitanie et de la Communauté d’agglomération du Grand Cahors ont uni leurs efforts. Evidemment, la proximité des pistes de l’aérodrome a été un plus. Les reportages diffusés à la télé le confirment chaque jour : en Ukraine ou au Proche Orient, les drones sont désormais des armes aériennes (d’observation ou d’attaque) indispensables. Même si, paradoxalement, sur le front, des soldats se terrent encore dans des tranchées qui ressemblent étrangement à celles de la Première guerre. Ainsi va le monde.

Vendredi._ Sur ce, quelques mots avant de vous laisser à vos préparatifs du 14 juillet, sur le Tour de France qui s’est élancé cette semaine du Nord pour gagner ensuite la Normandie puis la Bretagne. Comme tous les ans, quand j’allume le poste environ une demi-heure avant l’arrivée (ben oui, car je gagne ma croûte et ne peux pas regarder toute l’étape!), je suis scotché par la beauté des images (d’autant que les drones sont là encore toujours plus sollicités). Il y a quelque chose de rassurant à voir le peloton sillonner les routes, encouragé par un public aux anges, pendant qu’on rêvasse à la vue d’une petite église romane en lisière d’un village, d’un château fatigué qui continue de veiller sur une rivière qui faisait jadis frontière entre deux provinces ou deux seigneuries, ou encore de ces zones pavillonnaires où les maisons bordées de jardins paraissent si paisibles. Au fond le Tour est une grande errance qui devrait nous prévenir de certains errements. Mais la caravane passe, les illusions aussi. 

Partager :