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Sibelle, le TGV, la LGV et les doux bruits des moteurs à Cahors 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Il l’a annoncé : le président du Conseil départemental Serge Rigal défendra lundi devant l’assemblée la participation du Lot au financement de la Ligne à Grande Vitesse (on dit LGV pour aller vite, c’est de bon aloi) qui reliera Bordeaux à Toulouse. Or, Sibelle et moi ne vous apprendrons rien en rappelant que les LGV sont conçus pour les TGV (Trains à Grande Vitesse). Et, on peut regarder le tracé de cette future LGV dans tous les sens, il ne traverse pas le Lot. Oui, mais. Grâce à une nouvelle gare « multimodale » qui sera réalisée au sud de Montauban, sur la commune de Bressols, les TER en provenance (ou en direction) de Cahors pourront être connectés à la LGV et donc au TGV. 

Cela me rappelle des débats que j’ai suivis quand j’étais journaliste dans les Ardennes (autre département luttant alors pour son désenclavement) quand furent « ficelés » le tracé puis le financement de la LGV et du TGV Est reliant Paris à Strasbourg. C’était il y a plus de 15 ans, mais les discussions étaient les mêmes. La ligne LGV passait par Reims puis filait vers la Moselle (une gare fut créée entre Metz et Nancy) et l’Alsace. Elle ne faisait pas le crochet par les Ardennes. Les élus du 08 ont alors négocié un « deal ». Ils ont accepté de mettre la main au portefeuille pour le chantier de la LGV à condition que des TGV Paris-Charleville-Sedan (et retour) soient quand même prévus, quitte à ce que ces rames empruntent, entre Reims et le pays de Rimbaud, une ligne traditionnelle. Déclinée dans notre Quercy, cette option permettrait de monter dans un TGV en gare de Brive ou de Cahors qui roulerait à vitesse normale jusqu’à Bressols avant de passer le mur du son, façon de parler, se dirigeant vers Toulouse, ou vers Bordeaux et Paris.

Avec ma tigresse domestique, on dit ça, c’est juste pour mettre notre grain de sel. Car depuis notre humble demeure, sur les hauteurs du village, la nuit, rien ne nous fascine davantage que de regarder passer, en soirée, au loin, le train de la bonne vieille ligne POLT. On rêvasse : qui sont-ils, ces voyageurs ? Où vont-ils ? Dorment-ils du sommeil du juste malgré les bruits mécaniques ou les rires des uns et les pleurs des autres ou rêvent-ils, eux aussi, de nouvelles aventures une fois arrivés à bon port. Enfin, à bonne gare.

« Une carte qui circule sur les réseaux sociaux rappelle qu’au XVIIIème siècle, il fallait une douzaine de jours pour faire Paris-Cahors via les messageries et relais de l’époque » me glisse Sibelle. « En ce temps-là, on savait donner du temps au temps » ajoute-t-elle. Je lui réponds qu’on avait aussi des pigeons voyageurs quand on voulait communiquer de manière urgente. Et que le soir venu, au lieu de regarder la grand-messe du 20 heures à la télé, on se serrait devant le cantou pour s’échanger les dernières nouvelles. Concluons ce chapitre en faisant le malin et en citant Lamartine (le poète, pas la voisine) : « Tout naît, tout passe, tout arrive / Au terme ignoré de son sort : / À l’Océan l’onde plaintive, / Aux vents la feuille fugitive, / L’aurore au soir, l’homme à la mort. » 

Mais foin de romantisme un brin lugubre, foin de polémiques ou d’ironiques péroraisons. Voici la grande nouvelle de la semaine, voire de l’année. Le magazine L’Express (le bien nommé) désigne cette semaine Cahors comme la première ville de France du « Palmarès 2022 : trouvez la ville qui vous convient ! » en rubrique « écologie ». « Cahors est la ville où l’on est le moins gêné par le bruit de la circulation routière » expliquent nos confrères. On ignore si les appareils de contrôle ou les sondages ont été installés et effectués boulevard Gambetta. Où il arrive quand même, avouons-le, qu’en prenant un café en terrasse, quelques moteurs ronflants ou pétaradants agacent vos tympans. Mais bon. C’est sans doute qu’on est trop sensibles, avec Sibelle. Nous, à l’heure de l’apéro, sur les hauteurs du village, ce sont plutôt les discussions et les chants des pies, des mésanges ou autres tourterelles qui parfois nous empêchent de profiter du silence. Et c’est tant mieux. 

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