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Sibelle, le portefeuille du ministre des Transport et le chapitre II de la guerre des truffes 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ On en sait désormais un peu plus sur ce que sera, ou plutôt comment sera la nouvelle maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie. Acquise par la collectivité, désormais restaurée, l’auberge des Mariniers où le poète et fondateur du surréalisme séjourna chaque été jusqu’à son décès en 1966 s’apprête à bénéficier d’une scénographie audacieuse. « Ce ne sera pas un musée bocal, il y aura une partie du mobilier d’André Breton mais suspendu en hauteur » indique le jeune conservateur Clément Gaësler, épaulé sur cet aspect du projet par le chef décorateur Pierre-François Limbosh, qui a multiplié les succès au théâtre et au cinéma. Dans le journal, on lit encore avec ma protégée que « l’ouverture est prévue au printemps 2023, ainsi qu’une exposition Dalí cet été ». Sibelle marque un temps d’arrêt. Elle sait que l’artiste espagnol était détesté au plus haut point par André Breton. Il lui reprochait sa cupidité (d’où ce surnom trouvé par l’auteur de Nadja, basé sur l’anagramme du patronyme du créateur des Montres molles, « Avida Dollars »), mais aussi ses divagations politiques. Il n’empêche : le premier Dali apporta beaucoup au surréalisme. Le personnage excentrique d’après-guerre, c’est autre chose. On en saura plus dans quelques mois sur cette expo. Comme sur la scénographie. Je lance à ma tigresse domestique : « Bizarre. J’imaginais que c’est le positionnement des meubles que tu aurais commenté ». Elle me fixe quelques secondes puis me répond, sur le ton des gens revenus de tout : « Bah. S’ils sont en hauteur, ça évitera peut-être que quelques militants agités ne les aspergent de soupe ou tentent de s’y coller les doigts ? » 

Mardi._ La ligne POLT, encore et toujours. A l’occasion du Congrès des maires, à Paris, le président du Département, Serge Rigal, et le maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, ont rencontré le ministre des Transports Christophe Beaune. Ils lui ont rappelé qu’il fallait investir pour entretenir et moderniser la ligne de Paris à Toulouse en passant par Limoges… et Cahors, et bien sûr maintenir toutes les dessertes (certains trains stoppant à Brive). Il en aurait fallu davantage cependant pour décontenancer le ministre. Non seulement celui-ci a promis d’étudier « les modalités d’une augmentation des investissements ferroviaires », bref, de mettre si besoin la main au portefeuille (ce qui ne va pas de soi même quand on est titulaire d’un beau maroquin), mais il a dit aussi partager le constat des élus lotois, soit « une lente dégradation de la qualité de service (annulations, retards en série, etc.) » sur la ligne. Et qu’il allait s’en plaindre auprès de la SNCF. Sur ce même dossier, toutefois, certains souhaitent néanmoins hausser le ton. Le groupe socialiste et écologiste du conseil départemental a trouvé là l’occasion de montrer sa différence. « Nous souhaitons que le versement de la participation du Département, qui s’est engagé à financer le projet LGV Bordeaux-Toulouse à hauteur de 29 millions d’euros, soit conditionné à un engagement contractualisé de l’Etat et de la SNCF. Très précisément, nous exigeons la modernisation de la ligne POLT et la desserte de 10 trains quotidiens à Souillac, Gourdon et Cahors » ont fait savoir les conseillers PS et EELV. Sibelle dit « être sur la même ligne ». Mais avec elle, je me méfie. Est-ce du premier degré ou le simple plaisir de faire un jeu de mots facile ? 

Mercredi._ On apprend que des sangliers, visiblement traqués, ont traversé à toute blinde le quartier de Lacapelle à Cahors avant de regagner la forêt. Par ailleurs, à Mercuès, comme l’an passé, une battue administrative pourrait être effectuée tant les sangliers ont pris l’habitude de venir retourner les jardins. Bref, avant même les grands froids de l’hiver, l’animal emblématique de mon ancien département de résidence (les Ardennes) fait des siennes dans mon département d’adoption (le Lot). Je plaide toutefois non coupable : je ne porte pas de mocassins à glands et dans mes valises, le seul sanglier que j’avais glissé était un sous-bock portant le logo du conseil départemental des Ardennes. J’explique à ma protégée que dans les Ardennes belges, en revanche, où les forêts regorgent tout autant de sangliers, la Wallonie s’est choisie un autre emblème : un coq rouge sur fond jaune. « Et il chante avec l’accent, une fois ? » me demande Sibelle. Je fais semblant de ne pas avoir entendu. 

Jeudi._ Dénichées par des chiens ou des sangliers, les truffes sont toujours en guerre. Enfin presque. Parlons de chicaya entre professionnels du secteur. Et de toute façon, il est des projectiles moins nobles. Le syndicat des trufficulteurs qui a perdu l’organisation du marché de Lalbenque annonce qu’il aura désormais son stand sur celui de Cahors, le mercredi. Reste la question du prix. Dans le Var, cette semaine, les cent grammes d’or noir se négociaient à 80 euros. Une tendance qui pourrait être la même dans le Quercy. Bref. On ne sait donc pas encore si l’on ira à Lalbenque ou à Cahors avec ma petite protégée, mais en ces temps difficiles, je me demande si l’on n’attendra pas janvier pour fêter Noël… 

Vendredi._ La première semaine de la coupe du monde touche déjà à sa fin. A la maison, nous avons modifié nos habitudes. Plus de feuilleton sur la Une au moment de l’apéro, mais quelques amuse-gueules et un petit verre de blanc avant de se caler dans le fauteuil pour le match de 20 heures (les autres ont lieu dans la journée sur une chaîne à péage). Et à la mi-temps, une omelette, un bol de potage ou une assiette anglaise nous permettent d’attendre tranquillement le dessert. Sibelle a constaté que le rythme auquel disparaissent les victuailles est inversement proportionnel à la qualité du spectacle. Mais pas question pour elle de suivre les matches. Non pas qu’elle boycotte. Elle prétend simplement qu’elle attend les huitièmes de finale, c’est-à-dire les matches à élimination directe. Pas dur à comprendre : en cas de prolongations voire de tirs au but, elle pourra ainsi demander du rab avant même le dessert. 

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