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Sibelle, le pont de Castelfranc, le bruit des cloches et les tacles glissés du député Pradié 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ Le Lot et ses ponts, de l’époque antique à nos jours en passant par le Moyen Age, c’est décidément toute une histoire… Ou dit autrement, un chapitre en tant que tel dans le grand livre de l’histoire. En ce début de semaine, les travaux du futur pont entre Castelfranc (rive droite) et Anglars-Juillac (rive gauche) sont officiellement lancés. Dans un premier temps, un ouvrage provisoire sera installé (limité aux véhicules jusqu’à 3,5 tonnes), puis le pont actuel sera « déconstruit » et son successeur construit. Lequel sera opérationnel en 2027. Le Département investit dans ce projet 13 millions. « A titre de comparaison, cela représente l’équivalent d’un peu plus d’un kilomètre d’autoroute » remarque avec beaucoup de pertinence ma protégée féline, dont j’ignorais qu’elle avait des compétences sur le sujet. « Mais avec un simple smartphone, on a des compétences sur tout » me répond-elle du tac au tac. Quoi qu’il en soit, on se contente pour l’heure de souhaiter au futur pont plus de chance qu’à ses prédécesseurs : le premier, construit en 1850, est tombé, puis son successeur fut emporté par la crue de 1927. Et le pont actuel datant de 1931, présentait à l’évidence des signes de fatigue. Un mot encore sur le joli village de caractère qu’est l’ancienne bastide de Castelfranc. Je l’ai découvert il y a quelques étés à l’occasion des Rencontres Photo. Cette année-là, il y avait du reste une expo en plein air installée sur le cheminement qui domine la « plage » et que l’on emprunte précisément à l’orée du pont. Il s’agissait de clichés évoquant le terrible sort réservé dans des pays d’Amérique latine à des jeunes femmes homosexuelles auxquelles on impose des thérapies de conversion. Des images sans fard, à la fois saisissantes et violentes, qui me bouleversèrent. Alors, pour me remettre, j’ai parcouru les ruelles au tracé géométrique du centre de l’ancienne bastide. A l’ombre des maisons anciennes et de leurs jardinets, j’ai retrouvé quelque sérénité. Je suis reparti avec cette conviction : Castelfranc porte bien son nom (même si l’étymologie renvoie évidemment à une autre signification de l’adjectif « franc »)… 

Mardi._ « Ce gouvernement est toujours très près de rien et très loin de tout. La ruse et l’astuce ne servent pas à aboutir. Seulement à gagner du temps. Au détriment de la démocratie. » Ce sont les mots acides que choisit Aurélien Pradié sur le réseau X (ex-Twitter) pour commenter la déclaration de François Bayrou alors que le conclave sur les retraites a échoué : « Dans la dernière ligne droite, on est arrivé très près d’un accord historique… ». Désormais non inscrit, et donc plus libre que jamais, le député lotois a participé activement à des colloques aux Bernardins à Paris, ces derniers mois. « J’ai fait un choix qui peut paraître original : sortir du bruit, garder ma liberté et retravailler le fond. Autour d’hommes et de femmes exceptionnels, nous avons dialogué et échangé des idées pendant un an. Quelque chose que nous ne faisions plus depuis des années. Je ne l’ai pas fait pour rien mais pour construire la suite. » Des colloques où l’on a pu noter, par exemple, la présence de personnalités comme Dominique de Villepin ou le fils du commandant Massoud. Mais prendre du recul n’empêche pas de rester, le cas échéant, assez cruel quand l’actualité offre à voir Eric Ciotti s’installer quelques secondes aux commandes d’un avion de chasse (évidemment à l’arrêt !) au salon du Bourget. La pique de M. Pradié : « Impressionnant. Et dire que le grand patriote Ciotti s’est fait dispenser de son service militaire à 25 ans, en suppliant l’intervention de son ami de l’époque Christian Estrosi. » 

Mercredi._ La Chapelle-aux-Saints est une petite commune rurale du sud de la Corrèze, limitrophe du nord du Lot, et notamment de Vayrac. Une localité qui n’a pas l’habitude de faire la une des journaux. Et pourtant. Voilà qu’il y a quelques jours, la gendarmerie y a verbalisé un éleveur de vaches Salers qui a écopé d’une contravention de 68 euros pour « tapage ». En cause, les cloches que portent à leur cou quelques-unes des bêtes de ce petit troupeau. Des cloches qui dérangent un riverain. Lui-même villageois de longue date. Il ne s’agit donc pas d’un de ces conflits dus à des bobos parisiens (ou d’ailleurs) qui viennent s’installer à la campagne mais qui sont surpris qu’on y entende le chant des coqs ou que parfois, des tracteurs soient à la manœuvre un dimanche. L’éleveur a reçu le soutien d’un syndicat agricole et nul doute qu’il s’agit-là du premier chapitre d’un feuilleton à rebondissements. Sibelle se souvient que son maître (c’est-à-dire moi-même) avait interviewé pour le compte de Contact Lotois (le magazine du Conseil départemental) l’écrivain d’origine écossaise Peter May qui se réfugie dans le Lot pour rédiger ses best-sellers (des polars pour la plupart). Un peu naïvement, je lui avais demandé s’il avait besoin de calme pour écrire. « Mais rien n’est moins silencieux que la campagne. Il y a toujours un chien qui aboie, une machine agricole en action, des moutons qui bêlent, et je ne vous parle pas de la symphonie des oiseaux quand le jour se lève ! » m’avait-il répondu dans un éclat de rire…

Jeudi._ Une énième tempête. Le Lot est en vigilance « orange ». Comme prévu, le département est touché. Des arbres se couchent, des roches glissent sur des portions de route, la foudre provoque des incendies. On recensera 380 appels aux pompiers et 55 interventions. Un bilan sérieux mais bien moins lourd cependant que dans d’autres secteurs, notamment chez nos voisins : un garçon de 12 ans a ainsi perdu la vie près de Montauban, écrasé par un arbre. « Il y a les guerres, en Ukraine ou au Proche-Orient, et il y a une longue bataille, d’un autre genre, mais qui n’épargne personne, ni aucune région de la planète. Notre maison brûle et nous regardons ailleurs, disait déjà Jacques Chirac il y a plus de vingt ans… » constate dépitée ma petite Sibelle. Disons les choses comme elles sont : on n’a pas fini d’en baver.

Vendredi._ Le week-end s’annonce chaud… et show. Après les feux de la Saint-Jean, ce samedi soir, les rugbymen de Cahors viseront dimanche le titre de champions de France de Fédérale 2 à Issoire et leurs amis de Saint-Céré celui de champions de France de Régionale 1 à Limoux. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, c’est peu dire que le portable va fonctionner. Avec ma tigresse domestique, je souhaite d’ores et déjà dire merci à nos joueurs. Grâce à eux, grâce à leur parcours, ce début d’été est synonyme de parenthèse bienvenue alors que le monde est par ailleurs à feu et à sang. Ça ne suffit peut-être pas pour obtenir le Nobel de la Paix. Mais c’est déjà beaucoup. Allez les Petits ! 

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