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Sibelle, le musée enfin rouvert et le salon Rétromobile du duo Pradié- Branco 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Ce n’est pas un secret : cette chronique est rédigée le vendredi matin. La plupart du temps, pour Sibelle et son maître, cela ne pose pas de problème particulier. Il y a assez de matière. Mais cette fois, les choses sont un tantinet plus compliquées : l’événement de la semaine se déroule vendredi soir… Il s’agit de la réouverture après de longs travaux du musée Henri Martin de Cahors. Certes, nous savons déjà de quoi il en retourne (sur le plan architectural comme sur la muséographie qui a été choisie pour mettre en valeur les collections), grâce à des reportages en forme d’avant-première, tel celui mis en ligne par Medialot il y a deux semaines. Mais comme Sibelle ne croit que ce qu’elle voit, et vous aussi sans doute…

Du coup, ma protégée féline me suggère une entourloupe : « Tu n’as qu’à écrire que l’œuvre de l’artiste Henri Martin bénéficie désormais d’un écrin à la mesure de son talent et que l’on saisit mieux pourquoi ses toiles post-impressionnistes reflètent si bien ce qu’est le Lot. En fait, avec ses couleurs et son talent, il a peint ce territoire et ses habitants tels qu’ils étaient et tels qu’ils sont encore. Anticipant la célèbre phrase de ce cher Maurice Faure selon laquelle, ici, nous sommes pauvres mais nous sommes beaux… » 

Je réponds à ma belle que le musée ne se résume pas à Henri Martin, et qu’il y a toute une série d’animations prévues autour de la réouverture. Pourtant, son insolence, comme d’habitude, me trouble. Car au fond, elle n’a pas complètement tort. Que ce soit du temps de l’ancien musée, que j’ai visité il y a une dizaine d’années alors que j’étais encore un simple touriste, que ce soit plus récemment à la préfecture où j’ai pu admirer ses fresques dédiées aux saisons dans le Lot, réalisées sur mesure et qui donnent toute sa splendeur au grand escalier d’honneur, que ce soit aussi dans quelques ouvrages ou sur Internet, à chaque fois, j’ai été frappé par la justesse des couleurs, la vérité des paysages ou des visages, quand bien même Henri Martin est tout sauf un peintre réaliste, ou une sorte de photographe avant l’heure.

« Ce maître prolifique a aujourd’hui cessé d’être démodé. On remonte sans déplaisir le fil de son inspiration littéraire et bucolique, de Baudelaire à Virgile. On goûte sa mesure et la quiète harmonie de sa peinture. La mélancolie, le rêve, le mystère ajoutent leur tonalité particulière à la douceur chaleureuse du coloris. Les occupations des hommes, les rites de la société, la transmission des savoirs ancestraux, l’exaltation des valeurs républicaines font largement place au quotidien dans cet univers idéalisé » expliquait avec pertinence le catalogue d’une exposition présentée en 2008 à Cahors, Bordeaux et Douai. Son titre était explicite et demeure la meilleure des définitions : « Henri Martin, du rêve au quotidien ». 

Pendant ce temps, la campagne des législatives a connu jeudi soir un tournant. Il existe désormais une alliance à gauche : la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. « NUPES, ça évoque une barre chocolatée » rigole Sibelle. Pourtant, cela ne réjouit pas tout le monde, même à gauche, et singulièrement dans notre chère Occitanie. Au pays de la gauche cassoulet, pour nombre de dirigeants du PS, pas question d’ajouter dans la marmite ne serait-ce qu’une moitié d’andouillette, fût-ce en référence à Edouard Herriot qui aimait à dire : « La politique, c’est comme l’andouillette. Ça doit sentir un peu la m…, mais pas trop ». Selon l’accord conclu, dans le Lot, les deux circonscriptions sont réservées à des candidats de la France Insoumise. Dans la première, tout ce que le PS compte de notabilités ayant déjà adoubé Rémi Branco, proche de Stéphane Le Foll et de Carole Delga (qui ne veulent pas entendre parler d’union avec les amis de Jean-Luc Mélenchon), il y aura donc au moins deux candidatures à gauche. Vraisemblablement Elsa Bougeard (LFI, avec le label NUTES) d’une part, et Remi Branco d’autre part, socialiste sans être au PS tout en étant soutenu par des élus PS. Dans la seconde, celle de Figeac-Souillac, s’il maintient sa décision, Christophe Proença risque l’exclusion et devra troquer l’étiquette PS contre celle de Divers Gauche (mais soutenu par les barons du département et de la région). Vous l’avez compris, on n’a pas fini de rigoler, et le tableau n’a rien d’une toile à l’eau… de rose. 

Mais cela n’est pas grave, car justement, les deux acteurs pour l’instant inscrits sur la ligne de départ dans la 1ère circonscription ont décidé de ne pas laisser à d’autres le souci de nous faire sourire. Candidat à sa succession, Aurélien Pradié (Les Républicains) qui avait fait campagne en 2017 en sillonnant ses terres au volant d’une Méhari a choisi cette année de voyager… en 4L. En face, son challenger Rémi Branco a jeté son dévolu sur un « tub » Citroën, c’est-à- dire un fourgon tôlé (Traction Utilitaire de type B) comme celui de l’épicier qui passait dans le village de ma grand-mère quand j’étais gamin. Pendant les vacances, en plus du saucisson et des boîtes de Ricoré que j’achetais pour ma mamie, je fouillais toujours au fond de ma poche. Au cas où avec la monnaie, je pourrais m’offrir un Carambar. « C’est plus une campagne, c’est le salon Rétromobile des voitures anciennes » glisse Sibelle. Encore et toujours le syndrome Maurice Faure. Si on est patient, on aura peut-être droit à des affiches en noir et blanc ou couleur sépia. La proximité oui, on comprend. Le pantalon en jean et la chemisette, ok, le verre de rouge, la tartine, le dialogue improvisé sous une halle de village ou au comptoir, d’accord. Mais cette sorte de nostalgie revendiquée, c’est plus délicat à analyser. Il y a un côté bobo en goguette dans la France d’en-bas. Ou pas. 

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