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Sibelle, le musée de la Résistance, la mort annoncée de Railcoop et le Cajarc de Pompidou


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Musée._ Au conseil municipal de Cahors, est présentée une esquisse de ce que sera la muséographie… du futur musée de la Résistance. Il ouvrira ses portes en 2025. Nous aurons avec ma protégée moultes occasions d’y revenir. Mais ce qui nous séduit d’entrée, et ce n’est pas un scoop, c’est d’abord qu’il ait été décidé de l’installer dans les mêmes murs que le cinéma du Grand Palais. Ne versons pas pour autant dans je ne sais quelle démagogie : tous les spectateurs ne profiteront pas de l’occasion pour visiter le musée avant ou après avoir assisté à une séance. Cependant, dans l’esprit, cette proximité est de bon augure. On ne peut mieux matérialiser la nécessité d’aller vers le grand public, toutes générations confondues. On ne peut mieux créer les conditions d’un toujours nécessaire partage du devoir de mémoire. Lequel passe par des documents, des témoignages, des objets qui seront alors à la portée de chacun. Explicités. Mis en perspective. Sibelle s’en réjouit. Il y a les monuments, il y a les plaques, il y a les cérémonies. Demain, il y aura cet espace d’histoire et de mémoire, cette photographie d’un département, le Lot, qui s’est mobilisé, qui s’est ressaisi, qui a combattu, qui a été une terre de refuge et d’asile, qui a été une terre d’espérance. Alors que nous traversons des temps mortifères, cet esprit doit demeurer. Le futur musée en sera le plus bel exemple.

Railcoop._ Sommes-nous maudits dans le Lot en matière ferroviaire ? On pourrait le croire. Non seulement la tristement célèbre ligne POLT continue chaque jour ou presque de donner de l’urticaire aux usagers (et à leurs proches transis sur les quais, attendant un train qui bien souvent n’arrive qu’avec retard ou n’arrive pas du tout), mais nous avons donc appris cette semaine que la coopérative Railcoop jetait l’éponge. Le concept avait de quoi séduire. Dans le cadre d’une ouverture à la concurrence, ce qui en soi peut être discuté, parmi les sociétés (la plupart étrangères) voulant proposer une alternative à la SNCF, c’est dans le Lot que le projet le plus audacieux, le plus en phase avec les canons de l’économie sociale et solidaire, s’était développé. Des erreurs stratégiques ont-elles été commises ? Sans doute. Des freins ont-ils été sous-estimés, des difficultés mal appréciées ? Oui, à l’évidence. Alors voilà, c’est fini. Au-delà du gâchis financier, au-delà de l’énergie dépensée en vain, Sibelle me souffle qu’il ne faut cependant pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Jeter le wagon avec le train. Dans d’autres domaines, des coopératives et des sociétés moins fondées sur l’appât du gain que les entreprises « classiques »démontrent que des projets sont économiquement viables. Dans le secteur agricole, dans celui des services, dans le domaine de l’énergie. Reste à tirer les leçons de ce fiasco. Les responsabilités dépassent sans doute les seuls dirigeants et sociétaires de Railcoop. Je reprends donc la formule de Maurice Faure, en l’adaptant. Nous sommes pauvres, mais nous sommes beaux, et nous n’avons pas dit notre dernier mot. Une autre forme de résistance est à inventer…

Pompidou._ Le député Aurélien Pradié est l’un des cent contributeurs du Dictionnaire Pompidou que publient les éditions Robert Laffont. Il s’attache à décrire les liens que le successeur du général de Gaulle noua avec le Quercy quand il fit l’acquisition d’une résidence secondaire à Cajarc. Le député évoque en substance la lumière des lieux, que l’ancien chef de l’Etat comparaît à celle de la Grèce. Il insiste sur sa simplicité, son goût du contact humain. Dans cette France qui ne s’attendait pas à sortir si brutalement des Trente Glorieuses (expression d’un autre Lotois, Jean Fourastié), Georges Pompidou et son épouse trouvèrent à Cajarc une sorte de sas réconfortant entre tradition et modernité. Amateurs d’art contemporain, férus de poésie, comme leur amie Françoise Sagan, les Pompidou ont respiré dans le Lot l’air de la France profonde, la France de toujours, mais aussi l’air de la France qui se réinventait sans le savoir. Quel héritage discerner en 2024 de ce mariage de quelques années entre Pompidou et le pays des causses ? Après tout, tenter d’y répondre, c’est déjà verser dans l’anachronisme. Même ma tigresse domestique est assez dubitative. Et si tout simplement, comme André Breton, lorsqu’il venait séjourner dans le Lot, Georges Pompidou « cessait de se désirer ailleurs » ? Ce n’est pas le moindre des atouts de notre cher département que de pouvoir offrir à ses visiteurs, célèbres ou pas, une forme de parenthèse, de paradis suspendu, hors du temps. Et c’est parce que le Lot est parfois hors du temps qu’il demeure résolument moderne. Non ?

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