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Sibelle, la vraie-fausse défaite du député Pradié et le syndrome de la bougie 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ Il faut croire qu’en politique, c’est comme en football. Il existerait des défaites encourageantes. Ou des revers gagnants si l’on parle tennis. Arrivé à la troisième place, et donc éliminé dès le premier tour de l’élection à la présidence des Républicains, Aurélien Pradié n’a pas fait profil bas. « Ce résultat est une grande promesse. Ce soir commence une aventure. Nous avons créé une magnifique dynamique… » Evidemment courtisé par les deux finalistes pressés de puiser dans les 14 765 voix recueillies le week-end dernier par leur challenger, le député du Lot a refusé de dire publiquement où allait sa préférence. Persuadé sans doute d’être incontournable, que le futur président s’appelle Eric Ciotti ou Bruno Retailleau. Sibelle, pour sa part, a retenu d’autres leçons de ce scrutin. Elle est définitivement refroidie par la sécurité relative que présente le vote par Internet : des journalistes du JDD ont réussi en effet à faire voter deux chattes nommées Kalli et Zizou. A moins qu’elle fût simplement vexée de ne pas avoir été choisie pour jouer les empêcheurs félins de tourner en rond dans le cercle intime des Républicains ? Mais ma protégée féline est déjà passée à autre chose : « Tu crois que Didier Deschamps va appeler Monsieur Pradié en cas d’élimination contre l’Angleterre ce samedi soir ? Pour que notre député se mue éventuellement en attaché de presse et lui glisse quelques conseils afin d’expliquer devant les micros, au cas où, qu’un revers cinglant peut parfaitement être synonyme de magnifique dynamique ? » 

Mardi._ Puisqu’on parle du Mondial, une équipe a déjà quoi qu’il advienne fait chavirer les cœurs. C’est celle du Maroc, qui a éliminé l’Espagne aux tirs au but. A Cahors même, des défilés avec klaxons et feu d’artifice ont été observés en centre-ville. Dans certaines métropoles, des débordements ont été observés. « Sommes-nous encore en France ? » s’est interrogé gravement un certain Eric Ciotti sur Twitter. Or, le hasard du tableau fait que cet après-midi même, le Maroc est opposé au Portugal en quart de finale. Il y a, dans mon village, à l’orée de la vallée du Lot et des parcelles de malbec, nombre de familles originaires du Portugal. Hors peut-être certains aïeuls, beaucoup de ces hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, sont nés ici. Mais une partie de leur cœur demeure lusitanienne. Si le Portugal est qualifié, avec ou sans Ronaldo, je sais déjà qu’ils feront la fête. « Certes. Mais le football dans ce cas ne semble pas servir de prétexte pour exprimer une forme de revendication, ou une forme de malaise né du sentiment fondé ou pas d’être déraciné et/ou de celui, fondé ou pas, de ne pas être pleinement intégré, au-delà de ce qui peut être mentionné sur le passeport » note ma protégée féline. Soit. Serait-ce alors un tantinet trop démago de lui rappeler qu’au lendemain de la dernière guerre, à Cahors, rebaptisée Cahors Mundi, des « citoyens de monde » inaugurèrent la première route sans frontières ?

Mercredi._ Pendant ce temps, à la maison, on se prépare. Comment va-t-on s’organiser s’il y a des délestages dans les semaines à venir ? Le président Macron dénonce certes les « scénarios de la peur » envisagés pourtant par son gouvernement, mais avec ma tigresse domestique, nous avons choisi d’anticiper. Après avoir, comme tout le monde, connu les provisions de sucre, de moutarde, de carburant, nous stockons à présent bougies et lampes de poche. Quand bien même Sibelle se prévaut-elle d’être nyctalope, je préfère de toute façon pouvoir la surveiller en cas de coupure de courant. Nous n’irons pas jusqu’à investir dans un groupe électrogène. Mais il faut être prêt, au cas où. J’explique gravement à ma protégée : « Il faut garder notre sang-froid. Mes aïeuls en ont vu d’autres. Les tiens aussi sans doute. » Elle n’est pas convaincue. La dernière fois où j’avais prévu des bougies (c’était pour un anniversaire), plus un briquet n’était en état de marche et je n’avais pas retrouvé la moindre boîte ou pochette d’allumettes. Quelques jours plus tard, j’avais constaté que Sibelle se servait des petits bâtonnets comme cure-dents… 

Jeudi._ On apprend que le programme « Oh My Lot ! » fête ses 4 ans. Depuis son lancement, « près de 600 familles ont été accompagnées par le réseau de référents accueil et parmi elles, plus de 200 ont élu domicile dans le Lot » nous apprend notre site préféré. Quand nous nous sommes installés, en provenance des Ardennes, « Oh My Lot ! » n’existait pas encore. Habitués à venir passer chaque été nos vacances, nous envisagions déjà de venir habiter le Quercy au moment de la retraite. Les hasards de la vie en ont décidé autrement, et nous avons pris la tangente avec un peu d’avance. Sur les hauteurs du vieux village, des Lotois de toujours (ou pas) nous ont accueillis. Et sont devenus des amis. Nous avons trouvé notre repaire et nos repères facilement. Ah quand même, il y a une chose à laquelle on ne s’attendait pas. Surtout moi. Quand j’ai posé mes valises et cartons un beau jour de juillet, je faisais encore semblant d’ignorer que dans le Lot aussi, il y avait des saisons, et donc un hiver plus ou moins long. Je m’y suis fait. Et heureusement. Comme il faudra visiblement que je me fasse à l’idée que la retraite viendra sans doute plus tard. On en a décidé en haut lieu, l’autre jour, à l’Elysée, lors d’un repas de travail où furent servis des huîtres et du bourgogne blanc. 

Vendredi._ Sibelle me tanne pour que l’on profite du week-end pour visiter un marché de Noël. Je réserve ma réponse. On peut aussi rester au chaud. Faire un Scrabble. Une activité qui prévient certains troubles de l’âge, dit on. Et permet en tout cas d’entretenir sa maîtrise de la langue. Sur ce, on apprend selon les statistiques du ministère de l’Éducation nationale révélées cette semaine, que les élèves de CM2 font aujourd’hui deux fois plus de fautes que leurs parents au même âge, sur la même dictée. J’ai retrouvé le texte de la dictée en question. C’est le même depuis 1987. « Le soir tombait. Papa et maman, inquiets, se demandaient pourquoi leurs quatre garçons n’étaient pas rentrés. Les gamins se sont certainement perdus, dit maman. S’ils n’ont pas encore retrouvé leur chemin, nous les verrons arriver très fatigués à la maison. Pourquoi ne pas téléphoner à Martine ? Elle les a peut-être vus ! Aussitôt dit, aussitôt fait ! A ce moment, le chien se mit à aboyer. » De nos jours, seulement 25 % des élèves mettent un « s » à « inquiets ». Alors, faut-il s’inquiéter ? 

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