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Sibelle, la place Chapou et la chaleur des « poils à bois » 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

La blague est connue, mais elle marche toujours : « On n’a jamais été aussi près de Noël… » Certes. Disons que pour l’instant, une certitude a marqué la semaine qui s’achève : l’automne n’est pas en retard au rendez-vous. Ne parlons pas des couleurs des arbres, puisque la sécheresse et les températures caniculaires avaient dès le mois d’août doté bien des feuillages de teintes rousses, orangées et parfois tirant nettement vers le brunâtre. « Ça pique un peu » a répété ma protégée féline plusieurs matins de suite, au moment de sa première sortie, alors que la brume avait gagné la plaine et que de notre bolet, sur les hauteurs du village, c’est à peine si nous distinguions le château qui fièrement domine la rivière, à deux kilomètres à peine de chez nous. Et le soir, plus question de sortir un rosé du frigo. On a enfilé des gilets au moment de la grand-messe du 20 heures, les nouvelles de ce monde inquiétant n’ayant rien pour nous réchauffer l’âme, le cœur et le corps… 

Alors, le conseil de famille s’est réuni et constatant d’une part la flambée des prix de l’énergie et d’autre part l’arrivée des premiers frimas a pris la décision d’acquérir et installer un poêle à bois. Un spécialiste est venu tout nous expliquer, prendre des mesures, effectuer des calculs et nous proposer plusieurs modèles. On a dit « oui ». La commande est passée. Si tout va bien, avant la fin de l’année, quand le film du soir sera médiocre, on regardera les flammes des bûches danser à travers la vitre de ce meuble en fonte pas comme les autres.

Cela étant, un drôle de quiproquo ou un quiproquo plutôt drôle a ponctué la réunion puis le rendez-vous avec l’homme de l’art. Sibelle avait compris que nous souhaitons installer « un chauffage à poil à bois ». Possédant elle-même une naturelle parure en forme de manteau de fourrure, elle a pensé que le projet consistait ou bien à nous caresser dans le sens du poil, ce qui n’aurait guère d’effet sur le thermomètre intérieur, ou bien à acheter une sorte de chaudière dont le combustible serait issu d’une essence végétale étrange, des arbres dont les feuilles ne seraient que des poils épais comme du petit bois. « Et on en trouve dans le Lot ? » nous a-t-elle demandé. On a ri, puis on a expliqué. Vexée, me tigresse est allée faire la sieste plus tôt que prévu. 

Un bref retour sur les journées du patrimoine du week-end dernier. Et si je dis « bref », c’est à dessein. Figurez-vous qu’avec ma petite protégée nous voulions visiter les jardins du peintre Henri Martin à Labastide-du-Vert. On souhaitait découvrir le Giverny du Quercy, Jean-Pierre Alaux dixit, avant que sa restauration ne soit initiée via un coup de pouce espéré conséquent du Loto de Stéphane Bern. Mais patatras. Une fois dans le village, on se serait cru porte d’Italie (ou de Saint-Cloud, ou de Saint-Ouen, comme vous voulez) à six heures du soir. Un bouchon paralysait la petite route menant vers la propriété de Marquayrol. Plus possible de se garer. Pas même sur les bas-côtés. L’entrée était impossible. Alors on a suivi les voitures qui nous précédaient. Une sorte de procession qui nous a d’abord conduits vers les hauteurs du bourg, puis sur une sorte de plateau jalonné de vignes et de bosquets. Et quelques km plus loin, sans la moindre possibilité d’esquisser un demi-tour, on s’est retrouvé aux portes de Luzech. Bon. Alors on s’est arrêté prendre un café en bordure de la rivière, puis on a regagné nos pénates. A la maison, on s’est consolé en visionnant quelques images des tableaux du maître, sur Internet, puis on a regardé un match à la télé. Le Giverny lotois, ce sera pour une autre fois… 

Et puis entre nous, l’essentiel du patrimoine de notre beau département et de sa ville chef-lieu, il est à portée de regard tout au long de l’année. J’allais vous conseiller par exemple de vous balader du côté de la place Chapou mais Sibelle grimace, car le sujet est « sensible » selon elle. Entre réunion de riverains et conseil municipal, le projet de rénovation fait jaser en ville. Cela aura un coût, et surtout, il faudra faire des choix. L’option d’une piétonnisation (ne serait-ce que partielle) avec végétalisation fait naître quelques craintes. Le site est sensible voire névralgique, entre préfecture, cathédrale, halle… Difficile de circuler dans ce secteur sans passer par la place Chapou. Mais quid alors du stationnement ? « Il y a d’autres urgences » tranche ma protégée. Laquelle, bien que n’étant pas électrice à Cahors, avait en son temps soutenu l’idée d’un téléphérique pour rejoindre le Mont Saint-Cyr depuis les quais, que prônait Monsieur Hureaux. « Il faut toujours prendre de la hauteur » argue fièrement ma belle. 

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