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Sibelle et le nouveau multiplexe


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Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

J – 4. Mercredi, sur les coups de 11 heures, débutera la première séance du cinéma multiplexe « Le Grand Palais » de Cahors. Une petite révolution. Sibelle est particulièrement excitée. Elle a noté de surcroît que pour l’occasion, un petit-déjeuner sera offert. Elle me supplie déjà. Pas de chance, je ne suis pas fan de Star Wars : or, c’est le dernier épisode de cette saga, L’Ascension de Skywalker, qui est programmé. J’ai cependant promis à ma tigresse domestique que nous irions, de fait, sous peu, tester le confort des fauteuils du Grand Palais.  Et je lui ai dit tout le bien que je pensais d’avoir réussi à ouvrir ce multiplexe en centre-ville. Rassurez-vous : il ne s’agit pas de revenir sur la polémique concernant le montage financier et les aides publiques accordées au projet privé. Ce n’est pas mon propos. Mais conserver un cinéma en ville et ne pas le voir s’exiler en périphérie, c’est chouette. J’ai raconté à Sibelle que j’avais vécu la même chose à Charleville, dans les Ardennes, il y a déjà une quinzaine d’années. « La société familiale qui exploitait deux cinémas vieillissants a eu vent qu’un des géants de la distribution, je ne sais plus si c’était Gaumont, Pathé ou UGC, voulait s’implanter dans une zone commerciale… Et elle a préféré prendre les devants. Le cinéma multiplexe – il a été baptisé Metropolis en hommage à Fritz Lang – a donc été édifié au cœur de la cité. A cent mètres de la place Ducale où rôde encore, certains soirs, le fantôme fascinant d’un certain Arthur Rimbaud. Ce fut, et cela demeure, un franc succès. Certes, cela ne signifie pas que les petits commerces, les bars et restaurants de Charlestown, comme disait le jeune poète effronté, ne sont pas confrontés à des difficultés, comme partout ailleurs. Comme dans toutes les villes moyennes. Mais quand 10, 20, 50 ou 100 personnes vont boire un verre, manger une pizza après un film, quand moi-même, j’allais acheter une baguette et un filet mignon après la séance du dimanche matin, c’était, c’est toujours ça. Un billet de 10 euros dépensé en ville ne l’est pas en périphérie et inversement. Ou encore sur Internet. » 

Mais ces considérations ont fini par lasser Sibelle. Elle a des excuses : le département venait d’être placé en vigilance orange en raison de forts coups de vent. Les chats, comme bien d’autres animaux, supportent la pluie (ou s’en abritent), savent se protéger du froid, et l’été venu, repèrent tout de suite les meilleures places ombragées pour piquer un roupillon (chez nous, c’est au pied des hortensias, là où le muret de pierre sèche donne au nord et échappe aux rayons de soleil à partir de 10 ou 11 heures du matin). Mais le vent, ils n’aiment pas. Sibelle, je la vois tout de suite crispée quand ça souffle, a fortiori en automne ou en hiver, quand les rafales emportent avec elles des feuilles mortes qui semblent autant d’oiseaux, quand les branches couinent, quand les volets grincent, quand même les fenêtres alu ou PVC dernier cri paraissent lutter contre les éléments déchaînés. Elle est partie se réfugier dans le sofa près du cantou. Mais là aussi, le vent la pourchasse. Le conduit noirci par la suie laisse passer des plaintes. Avec le vent, les cheminées se muent en grandes orgues.

Ce faisant, plus question d’embêter ma protégée. Ou de la taquiner, ou même lui demander son avis sur cette dépêche qui évoque que le maire de Landas (2 400 habitants), dans le Nord, vient de signer un arrêté selon lequel « il est interdit de laisser divaguer son animal sans surveillance sur la voie publique » et que « sur les chemins, tout animal de compagnie doit être tenu en laisse ». Sous entendu les chats aussi. Le maire a expliqué à nos confrères : « Un habitant de la commune a été attaqué par le chat de ses voisins alors qu’il était chez lui et que le chat divaguait dans son jardin. S’en sont suivis une hospitalisation de six jours et un traitement de 15 jours. » Vache, si j’ose dire. Comme les gens du Nord ne sont pas réputés fragiles, j’en déduis que ce matou-là devait être sacrément énervé…

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