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Sibelle et le club des 30 (nouveaux habitants de Cahors) 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

En ce début d’année 2022 plutôt chaotique, à l’instar de la précédente, il est pourtant des raisons d’espérer, en tout cas, et c’est déjà beaucoup, de ne pas désespérer. L’une d’elle nous est livrée sur un plateau, ou plutôt un tableau, par les experts de l’Insee et leur livraison toujours attendue sur l’état des lieux démographique. Ainsi, les statisticiens usant d’une précision digne d’entomologistes nous apprennent que Cahors a gagné en un an 30 habitants (soit la confirmation d’un lent mais constant redressement, puisque cela correspond, sur une échelle plus longue, entre 2013 et 2019, à un gain de 321 habitants). Idem pour le département en général, qui après un XXème siècle tout simplement catastrophique en terme de démographie (passant de 226 720 habitants en 1901 à 160 197 en 1999) a repris des couleurs en ces premières décennies du nouveau millénaire pour se stabiliser voire regagner de la population. Avec désormais 174 094 habitants. 

« Comment être aussi précis ? Pourquoi ce +30 à Cahors ? Et pas 29 ou 31 ? Et qui sont-ils ? » demande ma protégée féline. Je réponds par une boutade. « Dans la ville natale de Fabien Galthié, 30, c’était le chiffre parfait. Pile-poil deux équipes de rugby. Mais sans les remplaçants… » Pour le reste, il faudra sans doute d’autres études pour savoir effectivement qui sont ces nouveaux Cadurciens. Si ce sont des jeunes foyers revenus « vivre et travailler au pays » (selon une formule en forme de revendication qu’on entendait jadis dans les bassins du nord-est de la France frappés par la crise de l’industrie lourde), si ce sont des hommes et des femmes lassés par la vie quotidienne dans les métropoles, ou encore des jeunes… retraités. 

Remontant en milieu de semaine le boulevard Gambetta avant d’aller faire quelques courses aux halles, croisant des passants, je ne cessais de me poser la question : et lui, et elle, font-ils partie du club des 30 ? Et si oui, où ont-ils décidé de s’installer ? Dans un appartement rénové du centre ancien ? Ou plutôt dans une coquette maison d’architecture néo-quercynoise, à flanc de colline, d’où ils observent sans se lasser la boucle de la rivière et le lointain tohu-bohu qui anime la ville les jours de marché ? 

Mais déjà ma tigresse domestique est passée à autre chose. Elle regarde en replay le récent documentaire de France 5 consacré au safran où des artisans de chez nous sont mis à l’honneur. Et Sibelle concède que si les chats sont réputés pour leur patience quand ils se mettent en chasse, il n’est pas certain qu’elle en aurait assez, pour sa part, lorsque vient le temps de prélever les stigmates des crocus… En aurait-elle davantage si, comme c’est le cas pour leurs amis canins – éduqués à dessein -, on lui demandait de mettre son odorat puissant et subtil à la fois au service de la chasse… à la truffe ? « Tu n’a qu’à dire directement que les chats sont des caves » me rétorque l’intéressée, qui apprécie les dialogues d’Audiard à l’occasion ! 

Je ne vous cache rien : je rédigeais ces quelques lignes, ce vendredi matin, quand soudain, levant la tête du clavier, je constate que des milliers (des centaines de milliers voire des millions…) de flocons tombent du ciel en rangs serrés et blanchissent la verte vallée sur laquelle donne ma fenêtre. La neige en janvier, rien d’anormal, certes, mais je ne suis pas certain qu’en ces temps de pandémie et de polémiques à tout va, il était vraiment nécessaire d’en rajouter une couche. Moi, et je peux le jurer à n’importe quel enquêteur de l’Insee, c’est notamment pour échapper aux frimas que je suis venu m’installer dans le Lot, pas pour m’y initier au ski de fond. Mais qu’entends-je ? Que sont ces râles ? Croyez moi sur parole (même si c’est formulé par écrit) : observant les flocons voletant dans le ciel, Sibelle émet une sorte de grognement caractéristique, une série de petits « grrr » répétés, les mêmes qu’elle éructe d’ordinaire quand elle voit au loin des oiseaux qu’elle sait inaccessibles ! 

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