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Sibelle et le chat de la Maison Blanche


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

S’il y avait encore quelque suspense, il a été levé : le président du Conseil départemental Serge Rigal a confirmé cette semaine être candidat à sa succession à la tête de la collectivité lotoise, et il conduira donc la campagne de la majorité PS-Radicaux-Divers Gauche. Le scrutin doit se tenir en juin. En même temps que les élections régionales. Ce qui n’est pas vraiment pertinent. Les enjeux sont différents, il y a risque de confusion. Et de plus, personne ne sait évidemment si à cette date, le plus fort de la crise sanitaire sera derrière nous. Mais on en a décidé ainsi en haut lieu. C’est-à-dire à Paris.

Serge Rigal convient qu’aller à la rencontre des électeurs en respectant distanciation et gestes barrières n’est guère propice à l’échange. « Le contact humain est le véhicule essentiel de la démocratie, disait Jacques Chirac », me rappelle justement Sibelle. On se souvient effectivement de ces images : au volant de sa DS, l’ancien président débarquant dans une ferme isolée, au fin fond de la Corrèze. Puis, s’avançant vers ses interlocuteurs : « C’est beau mais c’est loin ! » C’est grosso modo ce qu’on peut dire aujourd’hui du mois de juin. « C’est encore loin… »

Puisque l’on parle élections et démocratie, juste quelques mots sur l’investiture mercredi de Joe Biden à Washington. Devant notre poste de télé, avec Sibelle, nous avons vu, comme vous, les anciens présidents Bush, Clinton, Obama assister dignement à la cérémonie. Et même le vice-président sortant Mike Pence. Digne, à la hauteur. Tandis que Donald Trump avait préféré se faire porter pâle, s’envolant pour la Floride pour ne pas avoir à saluer son successeur. « Une attitude explicite… » a jugé ma protégée féline. Qui s’est félicitée par ailleurs que le couple Biden débarque à la Maison Blanche avec ses deux bergers allemands Major et Champ. Et un chat récemment adopté. « Je soupçonne ces trois-là d’avoir profité que les caméras se focalisent sur Lady Gaga pour se faufiler dans le bureau ovale et déposer la première liste de leurs envies. En tout cas, c’est ce que j’aurais fait ! » s’est exclamé ma tigresse domestique. J’ai de la chance : dans notre maison en vieilles pierres quercynoises, les murs sont droits et les pièces carrées… Sur ce, les rubriques nécrologiques continuent en 2021 d’être aussi étoffées qu’en 2020, amplifiant notre désarroi en ces temps effectivement mortifères où toute projection, même vers un futur très proche (une promenade dominicale, une expo, même en plein air…) relève de l’audace la plus folle.

Cette semaine, c’est Jean-Pierre Bacri qui est parti. Si souvent bougon, râleur, alors qu’il était aussi un sacré déconneur. Un de ces artistes qu’on aime car il nous ressemble ou, à défaut, ressemble à quelqu’un de notre entourage. Avec Sibelle, on n’aurait pas été plus surpris que ça, une fin d’après-midi, qu’il sonnât à la porte. On lui aurait proposé de s’asseoir pour boire l’apéro, sur le bolet. Il aurait maugréé. « J’étais dans le coin, je me suis dit je vais passer les voir, mais bon, c’est pas pour que vous sortiez tout le tralala. » Il aurait quand même fini par accepter de goûter un petit blanc. On aurait parlé politique, cinéma, on se serait moqué de X, on aurait dit beaucoup de bien de Y et encore davantage de Z. Puis soudain il aurait regardé sa montre. « Vous avez de la chance, vous êtes bien là, avec la vue sur la vallée du Lot, moi je voudrais quitter Paris mais c’est ma femme, elle a peur de la campagne, et puis le boulot, tout ça, tu parles, enfin, faut que j’y aille… » On aurait regretté son départ, on se serait penché vers la ruelle avec Sibelle et on aurait crié : « Salut Jean-Pierre ! On se téléphone, hein ! » 

On termine par une question. La semaine a été aussi marquée par le palmarès Michelin. Les établissement lotois étoilés le sont restés. Tant mieux. Pourtant, avec ma protégée féline, on se demande comment, d’autres chefs dans le pays, ont-ils pu en gagner ? Entre confinements et couvre-feu, comment les inspecteurs ont-il pu faire leur boulot ? « Toutes les cotations ont-elles pu décemment et sereinement être vérifiées et validées entre le 2 juin et le 30 octobre ? Qui dit que les prestations ayant mérité une étoile ou une distinction seront celles de la réouverture. Qui dit que les chefs primés pourront maintenir leur niveau de performance après quatre ou cinq mois de crise… » pointe aussi le critique Périco Légasse dans Marianne. Sibelle a le mot de la fin. « Bah. Quand on s’appelle Michelin, on se fiche pas mal de la pression et on ne manque pas d’air… »

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