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Sibelle en pince pour Thomas Pesquet


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Il y a comme toujours le verre à moitié plein et le verre à moitié vide. Et inversement. Ainsi, cette semaine, nous avons appris que l’opération estivale Cahors Plage était annulée, de même que l’édition 2021 du festival du blues. La faute à la pandémie et aux conditions drastiques qui accompagneront, le moment venu, la reprise des manifestations en plein air et des spectacles, en plein air et a fortiori en salle. Sagement installée à mes côtés devant la télé pour écouter jeudi soir le Premier ministre, Sibelle a également noté que le couvre-feu est maintenu jusqu’à nouvel ordre. Une précision qui, faut-il le souligner, laisse de marbre ma protégée féline, qui continue d’aller et venir à sa guise bien au-delà des horaires dictés par nos gouvernants. Puisqu’il n’est guère envisageable d’aménager une chatière sur une baie vitrée, qui plus est coulissante, je fais office de portier ou de groom pendant une partie de la soirée et je finis par monter me coucher.

Je retrouve Sibelle au petit matin. Le froid ne l’a pas meurtrie. Mais elle est affamée. Je n’ai droit à un bonjour sous la forme d’un ronronnement et de quelques coups de tête appelant une caresse qu’après un premier passage par le bol rempli de croquettes. Une autre info, et pas la moindre : la règle des 10 km pour les déplacements prendra fin le 3 mai. « Normal, c’est le jour de la Saint-Philippe » remarque ma tigresse domestique. Avec les beaux jours, de quoi reprendre le week-end nos escapades vers Saint-Cirq-Lapopie ou la Bouriane, vers le Causse de Gramat ou le Quercy Blanc. Liste non-exhaustive.

En revanche, pour un panaché ou un soda en terrasse, pour une assiette gourmande, une salade sarladaise, un confit ou un simple steak frites, alors, il faut encore attendre. L’horizon de la mi-mai a été évoqué. Et il est encore à confirmer. Il aura fallu cette terrible crise sanitaire pour que nos générations, qui n’ont pas connu la guerre, réalisent quel bonheur simple représente le simple fait de s’asseoir sur une chaise en rotin, devant une petite table ronde, sur un bout de trottoir du boulevard Gambetta ou ailleurs, de déguster un express ou une mousse, lentement, paisiblement, bercé par les bruissements de la ville ou des rires d’enfants pataugeant dans un bras de rivière, dans la vallée du Célé… Et je ne vous parle pas d’un bon cassoulet des familles, d’une tartine de foie gras ou de cabécou, protégé du cagnard par un parasol bariolé ou dans la fraîcheur de la grande salle d’une auberge enracinée depuis des générations en bordure de l’ancienne Nationale 20. Sibelle en salive. Moi aussi.

Alors, hier, au lieu de rêver de lendemains chantants et gourmands, on a pris un peu de hauteur. Et l’on a rêvé, certes, mais en direct. Avec ma belle, on a imaginé quelles pouvaient être les sensations de Thomas Pesquet, le natif de Rouen devenu ingénieur à Toulouse puis ambassadeur de 66 millions de Français à bord de la Station spatiale internationale. Moi qui ne suis pas forcément amateur de science fiction, je dois avouer que Jules Verne et Hergé, chacun dans leur genre, pour ne citer qu’eux, avaient vu juste ! « Avec ce petit plus : dans l’album de bande dessinée, Milou accompagne Tintin… » note Sibelle, qui se félicite toutefois de n’avoir pas été invitée à accompagner notre spationaute, elle qui déjà a le cœur qui bat la chamade quand imprudemment, elle s’est aventurée un peu trop haut sur un arbre… « Cependant, quand on voit l’état du monde en cette fin de mois d’avril, on se surprend à considérer qu’à plusieurs milliers de kilomètres de notre planète, on doit relativiser beaucoup de choses… » remarque encore ma protégée.

Bah ! Moi, je ne demande pas la lune ni je ne sais quelle étoile. J’attends simplement le Jour J pour retourner flâner à Bélaye, par exemple, contempler de la grande place du village, en forme de balcon, les méandres de la rivière, redescendre ensuite vers Floressas, m’arrêter au bord d’une parcelle plantée de malbec puis rejoindre le caveau d’un des vignerons du coin. Et penser que Thomas Pesquet, de là-haut, ne peut pas distinguer le miracle qui s’offre alors à moi : dans ce village, un vigneron parvient à élaborer un vin blanc d’une finesse cristalline à partir de raisins habitués depuis des siècles à donner du rouge.

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