background img

Nouvel article

1403 Views

Sibelle a la galette mauvaise


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Il y a des traditions que l’on respecte volontiers. La galette des rois de début d’année en fait partie. Elle permet de conjuguer convivialité et gourmandise. Sibelle s’est jointe à la petite famille à cette occasion. J’en ai profité pour lui narrer l’origine de l’Épiphanie, lui citer les noms de rois mages, tout ça… Nous devisions tranquillement quand le drame s’est produit. Comme vous l’aurez deviné, la part réservée à ma petite protégée contenait la fève (une figurine représentant un personnage de dessin animé) : or, le petit objet en porcelaine est resté quelques fractions de secondes coincé au fond de la gorge de Sibelle. Laquelle a fini par se ressaisir, et recracher le corps étranger. Qu’à cela ne tienne, nous avons poursuivi nos libations, et remise de ses émotions, ma tigresse domestique a accepté de coiffer la couronne.

Ce n’était qu’une parenthèse. Un second drame a suivi. Mon fils, féru de nouvelles technologies, venait de lire à voix haute une brève publiée dans un magazine spécialisé : au CES de Los Angeles, ce salon international qui réunit chaque année les grandes ou petites sociétés venues exposer le nec plus ultra de l’innovation technologique en électronique grand public (c’est la définition que j’ai trouvée sur le web), l’entreprise chinoise Elephant Robotics a fait cette année un tabac en présentant « un chat robot ». Il a la taille d’un vrai chat, il est à même de dormir, de ronronner, voire de feuler. Certes, on rapporte que ses mouvements sont encore un brin maladroits, mais avec ses grands yeux malicieux, il a fait fondre petits et grands. Pour la société qui a conçu ce robot dénommé MarsCat, dans le futur, les animaux de compagnie bioniques pourraient ainsi remplacer les chats ou chiens en chair et en os. Sibelle a explosé de colère. Cette fois, ce n’est plus la fève qui provoquait ses éructations : « Moi, vous ne m’aurez pas, moi, je ne laisserai pas ma place à des machines en métal ou en plastique, aussi perfectionnées soient-elles, je ne laisserai pas mon âme être vampirisée par un microprocesseur, par je ne sais quel algorithme, moi, je suis vivante, je suis un être sensible… »

Sur ce, furibonde, elle a quitté la pièce et gagné le bolet où un rayon de soleil nous rappelait que l’hiver en Quercy sait être plus doux que dans nos Ardennes natales. Puis Sibelle de s’oxygéner en observant la ligne de crête, au loin, qui domine la rive du Lot, de fixer les parcelles de vignoble, de suivre un temps le vol d’un rapace surgi du causse. Elle était là, sur le muret dominant le village, fière, noble, vivante. Elle était d’une beauté absolue. Je me suis alors juré que jamais, absolument jamais, je n’adopterais un robot à la place d’un de mes chats ! Quelques heures ont passé. Sibelle est rentrée. J’ai fait comme si de rien n’était.

Comme si jamais nous n’avions évoqué l’étonnant MarsCat. Il fallait pourtant trouver un sujet de conversation. J’ai tenté donc de faire diversion en parlant des derniers chiffres de l’Insee qui semblent indiquer que le déclin démographique du département et de sa ville préfecture marquent une pause. Voire qu’un rebond s’esquisse. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps. Il faudra que les prochains recensements confirment cette livraison statistique publiée à l’orée de l’année nouvelle. D’où cet appel du président du Département Serge Rigal : « Sur un territoire aussi peu peuplé que le Lot, nous devons travailler réellement ensemble pour avancer. » Certes. Mais tout ne se décide pas à Cahors. Si le Lot retrouve quelque vigueur démographique, Toulouse continue de croître à un taux bien supérieur. Au risque même de s’asphyxier (l’aménagement de poumons verts dans la ville rose n’empêche pas les bouchons de plus en plus inextricables sur le périph’ et la saturation des transports en commun, sans parler de loyers toujours plus élevés). Sibelle a dit partager cette réflexion.

article

Et de confier que ses amis félins toulousains subissent aussi les conséquences de cette hypertrophie de la métropole. « Ce n’est pas pour rien qu’il y aura une liste du Parti animaliste aux municipales à Toulouse » a-t-elle noté. Doit-on y voir quelque velléité de sa part pour les échéances de mars ? Avec Sibelle, on n’est jamais à l’abri d’une surprise…

Photo@DR

Récemment Publié

»

Cahors : Concert de fête le 5 janvier 2025 à l’auditorium

Il débutera à 16 h.  Pour célébrer le nouvel an en musique ...

»

Cahors-Lalbenque : Une journée d’espoir avec Solidarm et l’Aéroclub du Quercy

3ème édition annuelle des baptêmes du cœur ! Le mercredi 18 ...

»

Cahors : Le Père et la Mère Noël sur le Manège Enchanté ces 23 et 24 décembre 

Rendez-vous à 15 h 30 sur les allées Fénelon.  Ces 23 et 24 ...

»

Valorisation, inclusion et soutien : Cauvaldor au service de son territoire

Retour sur 3 temps forts du dernier conseil communautaire.  Lors ...

»

Condamné à de la prison ferme, il tente de s’échapper du tribunal

L’homme, multirécidiviste, a été condamné à trois ans ...

»

Une belle année 2024 qui se clôture pour Pradines Badminton 

Le tournoi de Noël a rendu son verdict. Ce samedi 21 décembre, ...

»

Lot :  84 dossiers vont recevoir une aide régionale

Zoom sur les principaux projets.  Carole Delga, présidente de la ...

»

Un conte de Noël qui pique au vif

Décembre 1911 : tout Cahors et plusieurs institutions félicitent ...

»

Cahors Rugby l’emporte contre Vergt

Les Ciel et Blanc se sont sortis du piège tendu par les ...

Menu Medialot