Serge Rigal et 22 présidents de Départements interpellent le ministre de la justice sur l’arrêt du financement des mesures de consultation familiale
Ils demandent que cette décision soit revue.
Ce 20 janvier, Serge Rigal, président du Département du Lot, et 22 autres présidents de Conseils départementaux (dont Anne Hidalgo, maire de Paris) ont adressé un courrier à Eric Dupont-Moretti, et à Olivier Dussopt, ministre délégué en charge des comptes publics, au sujet de l’interruption du financement des mesures de consultations familiales au titre des frais de justice pour les enfants pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Et d’en décrypter les conséquences : « Le ministère de la justice a décidé de se retirer du financement des mesures de consultation familiale, mettant en danger la pérennité d’un dispositif essentiel. En cas de conflit important dans les familles, par exemple dans un cas de séparation, c’est en effet une mesure de prévention indispensable. Elle permet l’intervention d’un tiers pour organiser l’écoute, l’échange, parfois la négociation et protéger en premier lieu les enfants. Cette décision, basée uniquement sur une volonté de faire des économies, est particulièrement révélatrice de ce qui ne va pas. Elle est révélatrice du manque criant de moyens alloués la justice, que ce type d’économies douteuses ne saurait masquer. Elle est révélatrice de cette tendance toujours plus forte de l’Etat à se défausser sur les collectivités. C’est un problème sur le plan financier, et cela met ici les Départements en porte à faux vis-à-vis des tribunaux. Au-delà de la méthode, les Départements signataires demandent que les Ministres revoient cette décision, ou qu’ils l’accompagnent d’une compensation financière qui permettrait la pérennité du dispositif. Au moment où le gouvernement se félicite de la loi de Protection des enfants, il est dangereux qu’il affaiblisse ainsi les dispositifs de protection déjà prévus par la loi. »