Sécurité sociale : « Nous appelons au retour de la compensation intégrale »
Les représentants lotois de la Mutualité Française, de l’UNSA, de l’UDAF, de la CFDT, et du SNUipp, demandent « un véritable projet pour demain ».
« Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 prévoit un retour au déficit et nous le déplorons. Cette trajectoire est contradictoire avec celle prévue l’an dernier. Elle ne respecte pas les efforts demandés aux Français depuis plus d’une décennie (déremboursements, création des franchises médicales, nouvelles taxes). Elle ne respecte pas non plus les structures sanitaires, sociales et médico- sociales et leurs salariés. Le retour au déficit n’est pas uniquement le résultat de dépenses non maîtrisées, mais également celui d’un assèchement délibéré des recettes provoqué par la non-compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales. Ce renoncement à l’équilibre des comptes sociaux est une conséquence directe et prévisible de la suppression du principe, instauré il y a vingt- cinq ans par la loi Veil, de compensation intégrale des pertes de recettes de la Sécurité sociale au titre de tout nouveau dispositif d’exonération de cotisations. Le gouvernement avait ouvert une brèche budgétaire l’an dernier en y mettant fin. Nous avions alors fait part de notre profond désaccord. Cette année, nous redoutions une mesure de tuyauterie budgétaire au détriment de la Sécurité sociale. Nous avions vu juste. Fédérations nationales de la protection sociale et de la santé, organisations syndicales représentantes des assurés sociaux et associations d’usagers, nous en appelons aujourd’hui solennellement au retour à la compensation intégrale. Nous tenons aussi à rappeler collectivement notre attachement à l’autonomie du budget de la Sécurité sociale. »
Jeudi 17 octobre, Marc Majorel, président de la Mutualité Française du Lot, aux côtés de Christine Laverdet, secrétaire départementale de l’Unsa Education, Marie-Joëlle Ayral présidente de l’UDAF, Corinne Bornes, secrétaire générale adjointe de la CFDT, et Benoit Debals, co-secrétaire départemental du SNUipp, ont dénoncé le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 et son déficit annoncé. 12 organisations nationales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, FEHAP,FNATH, FO, FSUFNMF,UNAF, UNIOPSS et l’UNSA) ont ainsi adressé un courrier au premier ministre afin de plaider pour un réel investissement dans la sécurité sociale.
Et Marc Majorel d’enfoncer le clou : « On demande une politique d’investissement et un véritable projet pour demain. Nous allons rencontrer les députés et les sénateurs sur le sujet. »
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