Salon de l’agriculture : Le Meilleur Jeune Berger de France 2025 est Anthony Rispal du CFAA du Lot !
Antoine Roussies du lycée de La Vinadie est également sur le podium.
Le Lot de nouveau à l’honneur aux Ovinpiades des Jeunes Bergers. Pour cette 20ème édition, près de 1 000 jeunes âgés de 16 à 24 ans suivant une formation (CAPA au BTS) dans l’un des 100 établissements agricoles participant ont concouru aux différentes sélections de l’automne 2024 – hiver 2025 pour accéder à la finale nationale.
A l’issue des 19 sélections territoriales, 40 jeunes bergers dont 16 filles sont venus conquérir le titre national de Meilleur Jeune Berger, ce samedi 22 février 2025, au salon international de l’agriculture, Porte de Versailles à Paris. Pour remporter le titre, les candidats ont dû se soumettre à des épreuves alliant théorie et pratique : l’évaluation de l’état d’engraissement et poids d’agneaux de boucherie, le choix d’un bélier, le parage des onglons, le tri de brebis avec lecture de boucles électroniques, la manipulation et l’évaluation de l’état corporel, le quizz et la reconnaissance des races. Le jury était d’ailleurs composé de plusieurs anciens finalistes, une occasion de savoir ce qu’ils sont devenus.
Après une compétition très disputée, dans une ambiance conviviale et festive, Anthony Rispal, CFAA du Lot, originaire de Sauvat (15), est le Meilleur Jeune Berger de France 2025. Maîtrise de soi, ténacité, force, rapidité, combativité, technicité, motivation… sont les qualités nécessaires pour remporter les Ovinpiades des Jeunes Bergers. Le champion a remporté une brebis de race Île de France pour l’inciter à poursuivre sa formation sans perdre de vue le mouton… et pourquoi pas à s’installer comme éleveur d’ici quelques années.
Sur le podium, il est rejoint par Jules Fosséprez du Lycée agricole de la Thiérache (02), originaire de Thugny-Trugny (08) et Antoine Roussies du lycée de La Vinadie, originaire de Saint-Médard Nicourby, classés respectivement 2ème et 3ème. Il n’aura manqué que quelques petits points à Antonin Bourgis du Lycée agricole de la Thiérache (02), originaire de Neuville Bosmont (02) pour se hisser sur le podium (4ème place).
Jeanne Touzelet de la Bergerie nationale de Rambouillet (78), originaire d’Olivet (45) est la Meilleure Jeune Bergère de France 2025, suivie par Aoleone Monnier, Lycée Agricole de Vendôme (41), originaire de Le Coudray (28). Elles se sont classées respectivement à la 7ème et 11ème place du classement général. La championne a remporté un chiot Border Collie, compagnon nécessaire pour la manipulation du troupeau. Félicitations à tous et toutes !
> Depuis deux décennies, les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont un tremplin pour les jeunes passionnés d’élevage. Dans le cadre du programme Inn’Ovin, INTERBEV Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent ce concours qui s’adresse aux jeunes de 16 à 24 ans, élèves des établissements agricoles. Pour cette 20ème édition, la diversité était à l’honneur : un nombre de plus en plus important de jeunes femmes figure parmi les finalistes, et une proportion inédite de candidats n’a pas de parents agriculteurs. Ces chiffres illustrent l’ouverture croissante du métier d’éleveur de brebis à de nouveaux profils et témoignent du succès des Ovinpiades dans leur mission de transmission et de valorisation du savoir-faire ovin. Au fil des éditions, les Ovinpiades sont devenues bien plus qu’une compétition : elles sont une expérience immersive qui permet aux jeunes de découvrir concrètement les réalités et les défis de cette profession.
> Le constat est clair : la filière ovine a besoin d’un renouvellement des générations pour assurer sa pérennité. La moitié des éleveurs de brebis partiront à la retraite dans les 10 prochaines années. Grâce aux Ovinpiades et aux actions menées dans le cadre du programme Inn’Ovin, le métier d’éleveur de brebis est de plus en plus reconnu pour ses atouts : un contact quotidien avec les animaux, des débouchés variés et une rentabilité encourageante. Les efforts paient : selon le recensement agricole 2020 de l’Institut de l’Élevage (IDELE), chaque année, le départ de 500 éleveurs possédant plus de 50 brebis est compensé par 500 nouvelles installations. Toutefois, cet équilibre demeure fragile, car les nouveaux éleveurs s’installent souvent avec des troupeaux plus petits, mais plus compétitifs et engagés dans des démarches qualitatives (+6% en 10 ans, représentant aujourd’hui 18 % des élevages ovins/caprins). Autre évolution marquante : une filière qui se féminise, avec une ferme ovine sur trois dirigée par une femme.