Sale temps pour l’Occitan ?
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Sur Twitter, il se nomme Caelius (sans doute en référence à l’une des collines de Rome) et se présente comme étudiant en histoire de l’art à la prestigieuse École du Louvre. Originaire du Lot, il a répondu à un post de Netflix France ainsi rédigé : « Si Emily était venue dans ta ville et non pas « in Paris », ce serait quoi les gros clichés de la série ? ». Suggestion de Caelius, donc, avec ce hashtag #EmilyInFigeac : « Après avoir acheté une chocolatine, Emily se prit en selfie devant la reproduction de la pierre de Rosette et alla manger des cabécous accompagnés d’un vin de Cahors. Et alors qu’elle se navrait que personne ne parle anglais dans cette charmante ville méridionale, un passant lui dit : « Perqué aprener l’american? Deman lo mond entièr parlarà occitan! »… » Pour les incultes dans mon genre, précisons que « Emily in Paris » est une série télévisée américaine créée par Darren Star et diffusée depuis le 2 octobre sur Netflix. Et d’après Télérama, avec « sa vision ultra-romancée de la vie parisienne, la série surjoue le glamour de la Ville lumière. »
– Pourtant, pour certains, ce n’est pas demain la veille que la langue d’ici sera universelle. Sous un pseudo où ils disent défendre l’Occitanie contre le système bonapartiste, ils ont reproché il y a quelques jours dans un tweet à la direction de Bleu Occitanie (radio de service public) d’être fabriquée « pour détruire le domaine linguistique occitan », pointant au passage le silence des élus de la région. En cause, une nouvelle grille horaire selon laquelle l’émission « Les Mots d’Oc » sera désormais diffusée à 6 h 10 (sans rediffusion en journée) et le fait qu’il ne sera plus proposé de musique occitane dans l’émission dominicale « Conta
Monde ».
– Respirez ! Vous êtes prêts ? Alors voici : potage royal, huîtres, turbot sauce hollandaise, bouchées à la reine, côtelettes de chevreuil, ris de veau jardinière, perdreaux rôtis, petits pois à la française et cèpes à la bordelaise, charlotte russe. Tout cela accompagné de Vieux Cahors et de Moët et Chandon. Vous ne rêvez pas : c’était le menu du jour au Buffet de la Gare de Cahors le 18 octobre 1886. Merci au compte du Château de Lacapelle de nous avoir mis l’eau à la bouche. Ou l’envie de reprendre… ou d’attendre le train à la façon de jadis…
– On fêtait il y a peu la Sainte-Fleur. Elle était originaire du Lot, nous rappelle sur son compte Twitter un religieux espagnol. Née à Maurs vers1300, la future sainte fut plus exactement religieuse servant à l’hôpital d’Issendolus relevant alors de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. « Assaillie de tentations contre la chasteté, elle trouva la paix dans la contemplation du bonheur des élus et dans son dévouement aux malades » rappelle ce site spécialisé.
– La Cour des Comptes s’est intéressée aux difficultés rencontrées par les villes moyennes d’Occitanie. Le Courrier des Maires a mercredi synthétisé l’étude des magistrats. « De cette vaste enquête nous emmenant de Cahors à Beaucaire en passant par Lunel ou Carcassonne, il ressort que ces communes de taille intermédiaire profitent assez peu du dynamisme régional et apparaissent largement « entravées » par leurs intercommunalités. Des difficultés que les programmes d’État, comme « Action Cœur de Ville », ne sont pour l’heure pas parvenus à corriger » relèvent nos confrères. « Le rapport pointe une paupérisation de certains centres-villes historiques et/ou une augmentation de la fiscalité qui ont fini par faire fuir les CSP les plus élevées. Outre les problèmes environnementaux engendrés (artificialisation des sols, pollution et encombrement des routes, etc.), cette périurbanisation a également conduit à dévitaliser les centre-ville des villes moyennes occitanes, où le taux d’emploi n’a pas augmenté au même rythme qu’ailleurs dans la région (notamment dans les deux métropoles) : 17% contre 30 % » est-il encore mentionné. Il est par ailleurs indiqué que la Cour des Comptes souligne « des failles dans le système de gouvernance hérité de la loi NOTRe avec l’émergence d’EPCI dits « ruralo-urbains mêlant des espaces urbains, périurbains et ruraux aux enjeux et problématiques hétérogènes ». Selon les magistrats, ces regroupements qui sont mal ajustés aux bassins de vie, ont par ailleurs conduit à une baisse du nombre de représentants de la ville-centre au sein des conseils communautaires engendrant des difficultés à faire émerger un projet de territoire cohérent. » Qu’en pensent les élus et habitants du Grand Cahors ?
– Une belle photo pour conclure ce rendez-vous. Elle est signée Joker31, passionné depuis 25 ans, passé de l’argentique au numérique. Elle est intitulée sobrement : « Lever de soleil, aérodrome Cahors ». La poésie de certains matins d’automne n’a pas besoin de se payer de mots…