Saint-Michel-de-Cours : Jean-Pierre Rodrigo Subirana expose ses Càntirs à La Grange

Les oeuvres sont à découvrir du 4 au 11 août.

L’exposition actuelle de Jean-Pierre Rodrigo Subirana, à La Grange de Saint-Michel de Cours, présente, du 4 au 11 août, une sélection d’œuvres choisies dans les principales séries qui constituent la Suite des Càntirs depuis 2006 jusqu’à aujourd’hui.

Musicien et plasticien d’origine espagnole demeurant à Cahors, inspiré par l’Italie et l’Espagne, l’architecture et l’archéologie, la littérature et la peinture espagnoles, il décline ses thèmes en séries de variations, à l’acrylique sur papier, sur toile ou sur bois, et regroupe sous la forme de Suites, les séries réalisées d’après un même thème.

C’est un refrain populaire catalan sur le càntir, l’équivalent de la gargoulette provençale et poterie commune aux pays du bassin méditerranéen, qui est à l’origine de cette Suite. Rodrigo Subirana réalise de 2006 à 2009 ses premières séries de peintures et collages sur le thème ainsi que deux séries de sculptures chez le céramiste Patrice Teulières qui, depuis 2003, lui a ouvert son atelier. En 2009, il expose Càntirs i Figues de moro (Gargoulettes et Cactus) au Museu del Càntir d’Argentona (Barcelona) lors de la Foire Internationale de Céramique, ainsi qu’au Musée Urbain Cabrol et à la Galerie Sépia à Villefranche-de-Rouergue. En 2014, le Musée d’Argentona l’invite pour une exposition rétrospective de ses Càntirs puis, en 2018, il présente ses peintures sur ce même thème conjointement avec les céramiques de Patrice Teulières à la Maison de la Céramique de Giroussens. La Suite des Càntirs s’est développée parallèlement à trois autres : Cactus (2003), Escrituras (2011), inspirée par les textes moralistes et picaresques de la littérature espagnole du Siècle d’or (Cervantes, Lope de Vega, Calderón de la Barca…), et enfin, Carceri d’Invenzioni ( 2012), d’après les Prisons imaginaires de Giambattista Piranesi, qui a fait l’objet de l’exposition « Rodrigo Subirana / Variations Piranèse » au Musée de Gajac à Villeneuve-sur-Lot en 2018, dans une confrontation inédite avec les gravures originales (XVIIIe) du Maestro vénitien.

Evoquant la Suite des Cactus, la critique d’art barcelonaise Raquel Medina de Vargas écrit : « Le poids du thème cède la place à un nouveau concept d’une grande fraîcheur dans l’exécution et dans l’approche, avec une composition bidimensionnelle où se distingue la spontanéité de la ligne. Tout cela est consolidé dans les séries des Càntirs en soulignant la répétition séquentielle et rythmique du même élément iconographique. Malgré l’austérité des moyens utilisés, les œuvres de Rodrigo Subirana dégagent une puissante expressivité et constituent un déploiement de créativité spontanée d’un grand équilibre entre l’intuitif et le réfléchi, l’ensemble de l’exposition mettant en valeur la maturité expressive de l’artiste et la solidité de son discours pictural.»