Saint-Céré : Robert Charlebois, et L’Oubli au Théâtre de l’Usine
Soirée-débat, théâtre et concert sont au programme.
> Soirée-débat : Mutations et défis du numérique, mardi 6 mars, à 19 h
Tout au long de la saison culturelle, le Théâtre de l’Usine propose des rendez-vous en lien avec les spectacles de la programmation. Des temps de rencontres ou de débats pour aller plus loin dans les sujets évoqués par les pièces. Dernièrement, Benjamin Moreau et l’équipe de La Danse de Mort se sont prêtés à l’exercice la veille de la représentation. Le mardi 6 mars, ce sera l’association Le Lieu Commun qui prendra les commandes de ce « rendez-vous des curieux » pour débattre des défis à relever à l’ère du numérique. Cette réflexion est lancée en lien avec la pièce L’Oubli, programmée le 8 mars au Théâtre. Dans ce seul en scène, une petite-fille de rescapés de la Shoah nous décrit comment les jeux vidéos et les nouvelles technologies lui permettent d’oublier l’Histoire et le lourd héritage qu’elle doit porter. La soirée du 6 mars nous questionnera sur la place de la mémoire et celle corollaire de l’oubli en ces temps de stockage infini. L’entrée est libre et sans réservation, informations au 05 65 38 28 08.
> L’Oubli, d’après le roman de Frederika Amalia Finkelstein, Cie Libre Cours, jeudi 8 mars, à 19 h
La metteure en scène (Julie Benegmos) et l’auteure (Frederika Amalia Finkelstein) de L’Oubli sont des descendantes d’un peuple exterminé. L’affaire est « délicate », dirait-on, si le mot n’était particulièrement inapproprié, et c’est d’ailleurs avec une « indélicatesse » rare, notoirement revendiquée, que l’auteure de 24 ans aborde son sujet. Son roman, d’une grande valeur littéraire, constitue, dans le meilleur sens du terme, une incroyable provocation. Il nous oblige à douter, là où nous voudrions camper sur la certitude du devoir de mémoire. Il nous oblige à « nous remettre à niveau ». L’horreur qui marque l’Histoire humaine ne se traite pas comme un « sujet délicat ». Elle appelle le poème et peut-être même le rire. Dans L’Oubli, le personnage-narrateur, Alma, 20 ans, décrit comment les jeux vidéo et les nouvelles technologies lui permettent d’oublier l’Histoire et l’échec de notre humanité. Elle proclame son besoin d’échapper au passé qui l’empêche d’avancer dans sa propre vie. Elle exprime un besoin si fort de s’affranchir de cet héritage qu’on l’oblige à porter, qu’on en reste comme médusé. Mais au-delà de la question mémorielle, il y a dans ce roman une vision époustouflante du monde né après la seconde guerre mondiale, à côté de laquelle on ne peut se tenir sans s’interroger. Et finalement, c’est cette question sur la manière dont la Mémoire façonne l’humanité, qui lui restitue son universalité. La mémoire des crimes contre l’humanité ne constitue pas une obligation communautaire mais une nécessité pour l’Humanité. La Compagnie Libre cours a été créée par Julie Benegmos à Montpellier, L’Oubli est sa première mise en scène.Une séance scolaire aura lieu dans l’après-midi avec les collèges de Saint-Céré et Lacapelle- Marival. La comédienne interviendra dans trois classes du collège Jean Lurçat la veille de la représentation pour présenter son travail sur cette création.
Tarifs : de 5 à 12 euros
> Robert Charlebois ,50 ans de chansons, samedi 10 mars, à 20 h 30
Auteur-compositeur, musicien et interprète québécois, Robert Charlebois est devenu en 50 ans de carrière une figure emblématique de la chanson francophone. Tout au long de sa carrière, il a reçu de nombreux prix et distinctions qui témoignent de la reconnaissance de ses pairs et de la qualité de ses milliers de spectacles et de sa vingtaine d’albums. Ce monstre de la chanson québécoise a marqué son époque et a exercé une influence profonde sur de nombreux auteurs-compositeurs et interprètes. Il remonte sur scène pour un concert électro-acoustique accompagné de cinq musiciens afin de reprendre ses plus grands classiques. Robert Charlebois sera en tournée en France au mois de mars et avril pour 27 dates qui le mèneront de Toulouse à Lille en passant par la prestigieuse salle du Grand Rex à Paris. La date du 10 mars à Saint-Céré lui permettra de jouer devant un public restreint dans un cadre plus intimiste que les autres grandes salles de sa tournée. L’artiste se réjouit de revenir à Saint-Céré où il avait déjà joué avec Sylvie Vartan au Casino dans les années 70. Le concert affiche complet depuis plusieurs mois déjà, tous les fans ayant sauté sur l’occasion dès l’ouverture de la billetterie en septembre dernier…
Tarifs : de 10 à 54 euros
> Billetterie du mardi au vendredi de 14h à 18h
Théâtre de l’Usine, 18 avenue du Dr Roux, 46 400 Saint-Céré
Tél. : 05 65 38 28 08
http://theatredelusine-saintcere.com/
Photo Laurence Labat