Saint-Céré : Les voyants sont au vert à l’hôpital mais la vigilance est de mise
Point de situation avec le plafonnement annoncé des rémunérations des médecins contractuels ou intérimaires.
Dominique Bizat, présidente du Conseil de Surveillance de l’hôpital Saint-Jacques, Yves Godard, directeur du centre hospitalier, et le Docteur Franck Picot, président de la commission médicale de l’établissement, communiquent : « Avec la mise en application au 3 avril 2023 du plafonnement des rémunérations des médecins contractuels ou intérimaires (article 33 de la loi dite RIST), des inquiétudes se manifestent çà et là sur la poursuite de l’activité de notre hôpital de proximité. Nous tenons à rassurer la population sur le maintien de ce service public de santé, indispensable pour les 48 000 habitants de notre bassin de vie limitrophe avec la Corrèze et le Cantal. Le service des Urgences et son plateau technique (radiologie en particulier), le service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR déclenché par le 15), le service de médecine polyvalente, le service de soins médicaux et de réadaptation (ex SSR), le plateau de consultations spécialisées et le centre de périnatalité de proximité, l’équipe mobile de soins palliatifs, l’unité de soins de longue durée (USLD) et l’EHPAD poursuivront leur mission d’accueil des patients et résidents. Bien évidemment, le plafonnement des rémunérations médicales dans les hôpitaux publics pour les médecins non titulaires organisé par la loi visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification peut conduire partout en France à des fuites de praticien vers le secteur privé et donc à des fermetures de services lorsque le nombre de praticiens hospitaliers se révèle insuffisant. Ce n’est pour le moment pas le cas à l’hôpital de Saint-Céré, où cette situation a été anticipée et où les contrats ont été renouvelés en amont de la mise en application de la loi. Il en est de même à notre connaissance dans l’ensemble des établissements du Groupement Hospitalier de Territoire du Lot. Nous restons vigilants toutefois sur la situation des hôpitaux de proximité situés en zones rurales où l’accès à l’offre de soins reste lié à la mobilisation des professionnels de santé et des élus. De notre point de vue, les plafonnements devraient être revus à la hausse en lien avec ces conditions particulières d’exercice. »
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