Saint-Céré : Les collectivités unies pour pérenniser l’abattoir
Cauvaldor, Département et Région vont organiser prochainement un conseil territorial afin de mettre autour de la table toutes les Communautés de communes.
Depuis cet été l’abattoir intercommunal de Saint-Céré traverse une nouvelle zone de turbulences, liée à l’absence de certains membres du personnel. Afin de conserver les bonnes conditions d’abattage pour les animaux, les services vétérinaires de l’Etat (DDETSPP) sont en attente de solutions précises proposées à court terme. Face à cette situation, Raphaël Daubet, président de Cauvaldor et Hervé Garnier, président de l’abattoir, ont pris des mesures rapides. Une équipe de maintenance a été dépêchée sur le site, afin prendre en main les réparations nécessaires les plus urgentes. Des recrutements sur des postes clefs ont déjà été effectués et d’autres sont en cours. Une coordination de crise est mise en place, grâce à l’appui technique des partenaires publics et privés et au soutien de la FNEAP (Fédération nationale des abattoirs de proximité) et de la Chambre de l’agriculture. Cette coordination concerne à la fois la formation des opérateurs de chaîne, mais aussi la gestion administrative et budgétaire. Parallèlement à cette gestion de crise, le travail de restructuration de fond, entamé depuis plusieurs mois se poursuit. Les investissements ont été engagés, notamment pour l’achat d’une machine épileuse échaudeuse et de la pose de panneaux photovoltaïques sur la toiture. La constitution de la future société d’économie mixte gestionnaire de l’abattoir avance. La rédaction des nouveaux statuts s’achève et le dialogue avec les futurs actionnaires est ouvert. Ce nouveau portage juridique permettra d’associer actionnaires publics et privés autour d’une dynamique de développement. Le 12 octobre dernier, une rencontre avec Serge Rigal, président du Département du Lot, et Vincent Labarthe, vice-président de la Région Occitanie, a eu lieu à Saint-Céré. Les deux élus ont réaffirmé leur soutien total à la démarche et ont rappelé l’importance de conserver un abattoir public départemental. Pour preuve, le Département du Lot vient de doubler le budget consacré à l’achat de produits locaux pour la restauration dans les collèges (200 000 euros en 2023). Désormais, pour bénéficier de l’aide départementale, la viande proposée aux collégiens doit provenir d’un abattoir du Lot. Cauvaldor, Département et Région vont organiser prochainement un conseil territorial, afin de mettre autour de la table toutes les Communautés de communes du Lot afin de les sensibiliser, dans le cadre de leur plan alimentaire territorial, à la nécessité de conserver un outil industriel de proximité.